Les immatriculations de voitures neuves encore en baisse en novembre

Les immatriculations de voitures neuves en France ont diminué de 12,7% en novembre en rythme annuel, selon les données publiées dimanche par la Plateforme automobile (PFA).
Il s'est immatriculé 133.318 véhicules particuliers en France le mois dernier, selon la PFA, qui précise cependant que novembre 2024 a compté deux jours ouvrés de moins que le même mois l'an dernier.
Les immatriculations de voitures neuves du groupe Stellantis, qui regroupe notamment les marques Peugeot, Citroën, DS et Opel, ont reculé le mois dernier de 13,15% par rapport à novembre 2023 tandis que celles de Renault (marques Renault, Dacia et Alpine) ont été quasiment stables (+0,32%).
Sur 11 mois, une baisse de 3,7%
Sur les 11 premiers mois de l'année, le marché automobile français enregistre une contraction de 3,7% avec 1.534.754 immatriculations.
Dans cette industrie "qui vit sur les volumes, ça crée de grosses difficultés pour l'ensemble du tissu industriel, notamment les fournisseurs automobiles", souligne Marc Mortureux, directeur de la PFA.
Les plans sociaux se sont multipliés ces derniers mois, en France comme en Allemagne: dernier en date, l'équipementier automobile Valeo a annoncé mercredi qu'il comptait supprimer 868 postes sur huit de ses sites français.
Et il est "assez peu probable" que le marché se redresse à court terme, prévient Marc Mortureux, compte tenu de niveaux de carnets commandes "également à des niveaux bas".
"On est dans un contexte où il y a énormément d'incertitudes sur le plan politique, il y a une certaine remontée de la crainte du chômage, (...) ça n'incite pas les gens à faire de gros achats", a-t-il déploré.
En outre, si le véhicule électrique connaît un rebond en termes de part de marché, à 17% en novembre contre 15% le mois précédent, les ventes de novembre (23.255 véhicules) sont en baisse de 25% par rapport à l'an dernier.
Le décret d'application du nouveau millésime des aides à l'achat de véhicules électriques, publié dimanche au Journal officiel et qui entre en vigueur lundi, confirme une sensible révision à la baisse du barème du bonus à l'achat, dont le montant dépend de la part fiscale de chaque foyer, variant de 2.000 euros pour les ménages les plus aisés à 4.000 euros pour les plus modestes.