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Des salariés de Tesla accusent Elon Musk d’avoir masqué le compte Twitter de leur syndicat

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Les travailleurs syndiqués de la Gigafactory Tesla de Buffalo ont déposé une plainte auprès de l’agence américaine en charge du droit du travail (NLRB).

Ce 14 février, certains employés de Tesla formaient un syndicat, dédié à la Gigafactory de Buffalo. Pour défendre leurs intérêts et faire connaître leurs revendications ils ont pris l'initiative de créer un compte Twitter. Sauf que le propriétaire du réseau social est maintenant Elon Musk, également patron du constructeur automobile.

Un compte Twitter moins accessible

Si en décembre, le milliardaire s'offusquait de l’usage du “shadow ban” (le fait de rendre certains comptes moins visibles) au sein de l’application avant son rachat, il semblerait qu’il en fasse désormais de même, relate le média américain Vice. C’est du moins ce qu'évoque une plainte déposée auprès de l’agence américaine en charge du droit du travail (NLRB) par le nouveau syndicat de Tesla. Ce reproche ainsi à Elon Musk d’avoir réduit la visibilité du compte @united_tesla.

"Le bannissement fantôme a eu pour effet de rendre le compte du syndicat moins accessible et de le dissimuler fonctionnellement aux travailleurs et au public sur Twitter", précise la plainte.

Dès le lendemain de la création du syndicat, les travailleurs ont été alertés du dysfonctionnement de leur compte. Il était impossible de le trouver via les recherches sur la plateforme et n’était accessible qu’à travers un lien.

Une démarche nécessaire

"Après un test en ligne, nous avons découvert que notre compte avait été ‘banni des recherches et des suggestions’ sur la plateforme que notre employeur détient", explique Zahra Lahrache, une spécialiste de l’annotation de données pour l’Autopilot, le système de conduite autonomes des véhicules Tesla.

"En tant qu’initiative destinée à se faire entendre, une mesure explicite prise par notre employeur pour nous réduire au silence confirme la nécessité de notre démarche", défend Zahra Lahrache.

Dans la foulée de la création du syndicat, une trentaine de salariés ont été licenciés au sein de la Gigafactory de Buffalo, précise Vice. Parmi eux figurait un membre du comité d’organisation de l’union syndicale.

Pierre Monnier