Suspension du compte de Mila: Twitter reconnaît "une erreur"

Capture d'écran du compte Twitter de Mila - BFMTV
Après la suspension du compte Twitter de Mila (22.000 abonnés), jeune femme plusieurs fois menacée de mort sur les réseaux sociaux en raison de ses critiques de l'islam, les condamnations de la plateforme américaine se sont multipliées.
En quelques heures, les membres du gouvernement Marlène Schiappa et Cédric O, mais également Marine Le Pen, ont sévèrement critiqué le choix de Twitter France de bloquer le compte de Mila ce 14 mars au soir, à leurs yeux victime de cyberharcèlement. Son compte a finalement été rétabli ce 15 mars aux alentours de 11 heures, tandis que l'entreprise a reconnu "une erreur" de modération.
"Nous avons pris des mesures d'exécution sur le compte (de Mila, ndlr) [...] par erreur. Cette mesure a été annulée et l'accès au compte a été rétabli." précise Twitter France à BFMTV.
Aux alentours de 18 heures ce dimanche, Mila avait évoqué de nombreux messages publiés simultanément en réponse à ses tweets, ainsi que de nombreux signalements. Des internautes avaient alors relayé des captures d'écran provenant de Twitter, confirmant la suspension du compte de Mila en raison du non respect des conditions d'utilisation de la plateforme.
Après cet épisode, Marlène Schiappa comme Cédric O - secrétaire d'État chargé du Numérique - appellent Twitter à faire la transparence sur ses méthodes de modération, notamment concernant les moyens déployés, qu'ils soient humains ou automatisés. Des exigences légales allant dans ce sens devraient notamment être adoptées dans le cadre de la loi sur le séparatisme, examinée au Sénat à partir du 30 mars.