StopCovid devient la seule application de traçage numérique en Europe à dire non à Apple et Google

StopCovid s'isole encore un peu plus sur la scène européenne. - AFP
StopCovid fait encore un peu plus cavalier seul. L'application de traçage numérique française, destinée à contribuer à la lutte contre l'épidémie de coronavirus, a opté à ses débuts pour une architecture centralisée, mettant de côté une solution décentralisée proposée par Apple et Google. Le Royaume-Uni, qui suivait jusqu'à présent la même ligne que la France, vient d'annoncer ne plus donner suite à son application de traçage des contacts centralisée. Le pays optera bel et bien pour l'interface d'Apple et Google, a fait savoir sur Twitter Rory Cellan-Jones, journaliste britannique de la BBC.
L'exception française
L'annonce isole encore un peu plus le modèle français sur la scène internationale. En Europe, l'application norvégienne était l'une des rares à suivre un modèle centralisé mais a tout récemment été suspendue car jugée trop intrusive. L'Allemagne, qui suivait un modèle similaire à la France dans la conception de son application de traçage numérique, l'a abandonné il y a plusieurs semaines déjà, pour basculer vers l'interface d'Apple et Google.
Le problème à cela? Le transfert de données s'avère très limité voire impossible entre applications centralisées et décentralisées. En restant fidèle à son modèle initial, la France se prive ainsi d'une chose précieuse: l'interopérabilité de StopCovid avec ses équivalents européens. Ainsi, un utilisateur de l'application ne pourra recevoir d'avertissement s'il passe à proximité d'un porteur du Covid-19, dans un autre pays européen que la France. Ce qui vient, une fois de plus, entraver son efficacité.