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Quand Sophie Davant attaque les vendeurs de l'appartement de ses rêves

Le couple venait de vendre un 247 mètres carrés pour 2,7 millions d'euros

Le couple venait de vendre un 247 mètres carrés pour 2,7 millions d'euros - AFP Martin Bureau

SÉRIE D'ÉTÉ: LES STARS DANS LE PRÉTOIRE. L'animatrice, lorsqu'elle était mariée avec Pierre Sled, avait eu le coup de foudre pour un appartement à vendre dans le XVIème arrondissement de Paris. Elle pensait avoir conclu l'achat, mais le bien lui échappe. S'estimant lésée, elle fait un procès aux vendeurs. En vain.

Grâce à son émission à succès Affaire conclue, Sophie Davant est devenue une experte en brocante. En revanche, en matière immobilière, elle pourrait prendre d'utiles leçons auprès de Stéphane Plazza. En témoigne sa tentative infructueuse en 2008 pour acheter un appartement.

L'animatrice et son mari d'alors, Pierre Sled, venaient de vendre pour 2,7 millions d'euros leur pied-à-terre de 247 mètres carrés (plus deux chambres de bonne de 14 mètres carrés) dans le très chic XVIIème arrondissement de Paris. Le couple a alors un coup de foudre pour un autre appartement de la rue Victor Hugo, toujours dans le XVIIème arrondissement. Leur notaire écrit au notaire des propriétaires: "je vous confirme que mes clients ont pris la décision ferme et définitive d'acquérir cet appartement, ayant trouvé un accord en tous points avec les vendeurs". Mais le rendez-vous de signature est finalement annulé.

En effet, un gros problème reste non résolu: le prix. L'appartement a été mis en vente à 3,2 millions d'euros, auxquels s'ajoutent la commission du mandataire (5%). En face, le couple Davant-Sled ne propose que 2,7 millions d'euros, commission incluse. Pas de quoi satisfaire les propriétaires, qui finalement trouveront preneur à un peu plus de 3 millions d'euros.

Mais nos animateurs télé sont furieux. Ils portent plainte contre les propriétaires, accusés de "rupture abusive et fautive des pourparlers", et réclament 400.000 euros de dommages et intérêts. "Les vendeurs n'ont pas hésité à revenir sur leurs engagements, et à violer leurs obligations, telles qu'elles résultaient de la promesse de vente, et de l'accord intervenu au terme de plusieurs mois de négociations", affirment-ils.

Problème: les Davant-Sled se basent uniquement sur un projet de promesse de vente, certes rédigé par le notaire des vendeurs, et qui mentionne le prix de 2,7 millions d'euros, commission incluse, mais qui n'a jamais été signé.

Sans surprise, les Davant-Sled se font débouter par le tribunal:

"Les époux Sled ne justifient d'aucune offre d'achat écrite acceptée par le vendeur.
Tant que les négociations n'ont pas abouti, les parties conservent la liberté de ne pas s'engager.
Les époux Sled procèdent par simples affirmations, mais n'établissent pas la réalité de l'accord des vendeurs sur un prix de 2,7 millions d'euros.
Il ne rapportent pas ainsi la preuve d'un quelconque manquement des vendeurs à des 'engagements contractuels", par essence inexistants.
Les époux Sled ne démontrent pas plus une faute des vendeurs dans l'exercice de leur droit de rupture unilatérale des pourparlers pré-contractuels.
Il appartenait aux époux Sled, s'ils désiraient absolument acquérir ce bien, de formuler une offre plus élevée".

Mais le duo ne lâche pas l'affaire, et fait appel. En vain. Pour la cour d'appel, les plaignants n'ont pas présenté les pièces nécessaires leur permettant de faire valoir leurs droits:

"la faute des vendeurs dans l'exercice de leur droit de rupture n'a jamais été rapportée.
Les époux Sled ne justifient d'aucune offre d'achat écrite de leur part, et acceptée par les vendeurs.
Le notaire des vendeurs n'a pas été engagé par l'envoi du projet de promesse de vente".

Finalement, nos deux animateurs trouveront chaussure à leur pied ailleurs dans le XVIIème arrondissement, avant de se séparer en 2012. L'écrivain Erik Orsenna déclarera ensuite être en couple avec l'animatrice.

Contacté, l'avocat du couple Davant-Sled, François Tosi, et celui des propriétaires Prosper Benizri, n'ont jamais répondu.

Jamal Henni et Simon Tenenbaum