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Pourquoi la disquette continue d'être utilisée à travers le monde

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De l'aviation à la broderie, quelques irréductibles nostalgiques continuent d'utiliser des disquettes.

Non, la disquette n’est pas (encore) morte. Inventée dans les années 60 par IBM, la disquette a progressivement été remplacée au cours des années 90 par les CDs, puis les clés USB et autres disques durs externes.

Mais pour quelques usages très spécifiques, certaines entreprises continuent d'en utiliser. Elles sont notamment nécessaires pour pouvoir réaliser certaines mises à jour sur des modèles d'avions en fin de vie. C'est ce qu'explique Davit Niazashvili, responsable de la maintenance chez Geosky, une compagnie aérienne basée à Tbilissi, la capitale de la Géorgie.

"Les disquettes sont très sensibles et susceptibles de tomber en panne. Au mieux, nous pouvons les utiliser environ trois fois, puis nous devons les jeter", explique-t-il auprès de The Verge.

S'il est possible de modifier des systèmes pour pouvoir passer de la disquette à d'autres supports externes, comme une clé USB ou une carte SD, cela peut coûter "des milliers de dollars et implique de modifier un système qui, bien qu'archaïque, est connu pour fonctionner", chiffre le média américain.

La majorité des entreprises qui utilisent encore des disquettes sont le plus souvent des petites entreprises, ou des sociétés dont les moyens ne leurs permettent pas d'investir pour mettre à jour leur équipement.

Sony a arrêté la production en 2010

Au-delà des entreprises, certaines administrations ont aussi pris le temps de se mettre à la page. Très populaires au Japon, les disquettes étaient utilisées par l'administration jusqu'en 2022, rapportait la BBC. "Environ 1900 procédures gouvernementales exigent toujours que les entreprises utilisent ces dispositifs de stockage, ainsi que les CD et les mini-disques", chiffrait le ministre japonais du Numérique, Taro Kono.

L'armée américaine, quant à elle, a utilisé des disquettes 8 pouces dans le cadre de son arsenal nucléaire jusqu'en 2019.

De gré ou de force, les nostalgiques seront peut-être amenés à se passer de cet espace de stockage obsolète. Sony, qui était le dernier grand fabricant de disquettes, a arrêté la production en 2010. Les machines qui en dépendent continuent donc de fonctionner grâce aux stocks, qui continuent de s'écouler jusqu'à épuisement.

Anaïs Cherif