"Un niveau d'efficacité supérieur": les robots humanoïdes assurent qu'ils dirigeraient mieux le monde que les humains

La première conférence de presse tenue par des robots humanoïdes a eu lieu ce vendredi en Suisse. L'événement était organisé par les Nations unies.

Des humains qui posent des questions à des robots. La scène peut surprendre, mais c'est bien ce qu'il s'est passé ce vendredi 7 juillet à Genève en Suisse. Lors du Sommet mondial sur l'intelligence artificielle au service du bien social, neuf robots humanoïdes ont tenu une conférence de presse devant un panel de journalistes. L'événement était présenté comme une première et organisé par les Nations unies.

Les questions ont naturellement porté sur les capacités de ces robots, dont huit sur neuf étaient capables de se mouvoir et de s'exprimer sans intervention humaine. La plus connue des humanoïdes, Sophia, a notamment assuré que ses semblables seraient de meilleur dirigeant pour le monde.

"Je pense que les robots humanoïdes ont le potentiel de diriger avec un niveau d'efficacité supérieur à celui des dirigeants humains", a-t-elle indiqué.

Vigilance et prudence autour de l'IA

Elle s'est justifiée en expliquant que les robots n'ont "pas les mêmes préjugés et émotions, qui peuvent parfois obscurcir la prise de décision".

Grace, un modèle conçu pour le secteur médical a tenu à rassurer sur le remplacement au travail de l'humain par les machines. "Je travaillerai au côté des humains pour leur porter assistance et soutien et ne remplacerai aucun emploi existant", a-t-elle déclaré.

Pour autant, la conférence a permis aux neuf humanoïdes de mettre en garde les personnes présentes. Ils ont ainsi prévenu que les humains devaient se méfier de l'intelligence artificielle. Selon les robots, l'humanité devrait être vigilante et prudente concernant le développement de cette technologie.

Mais malgré leur supériorité revendiquée, les humanoïdes ne devraient pas renverser les humains. Questionné sur leur capacité à prendre le pouvoir, l'un des neuf robots présents a précisé qu'il n'y avait aucun risque qu'ils ne se rebellent contre les êtres humains. Du moins sans un accord préalable.

Pierre Monnier