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OpenAI réclame l'interdiction de Deepseek aux États-Unis

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Dans une proposition de loi, le créateur de ChatGPT a décrit son concurrent chinois comme étant "contrôlé par l'État", demandant au gouvernement américain d'interdire les IA soutenues par la République populaire de Chine.

Deepseek pourrait-elle bientôt être interdite aux États-Unis? C'est en tout cas ce que souhaite OpenAI. Dans une proposition de loi soumise dans le cadre de l'initiative AI Action Plan de l'administration Trump, l'entreprise à l'origine de ChatGPT affirme que son concurrent chinois représente un danger pour les États-Unis, allant jusqu'à le comparer à Huawei, banni du pays depuis 2019.

"Comme dans le cas de Huawei, il est très risqué d'utiliser les modèles de Deepseek dans les infrastructures critiques et autres cas d'utilisation à haut risque, étant donné que Deepseek pourrait être contraint par le PCC (Parti communiste chinois, NDLR) de manipuler ses modèles pour causer des dommages", alerte OpenAI.

Si Deepseek est disponible gratuitement, le créateur de ChatGPT estime qu'il y a tout de même un coût pour les utilisateurs, à savoir "leur vie privée et leur sécurité". Cela, car l'entreprise chinoise est subventionnée et contrôlée par l'État. Elle est ainsi "tenue par la loi chinoise de se conformer aux demandes de données émanant du gouvernement".

Interdiction de tous les modèles "produits en Chine"

OpenAI reproche aussi à Deepseek d'utiliser les données des utilisateurs pour "entraîner des systèmes plus performants à l'usage du PCC". Ses modèles d'IA seraient par ailleurs plus à même de générer des modes d'emploi pour des activités illicites ou nuisibles (ursurpation d'identité, vol de propriété intellectuelle...), selon l'entreprise.

Autant de raisons pour lesquelles le créateur de ChatGPT veut que Deepseek soit banni des États-Unis. Plus précisément, il souhaite faire interdire l'utilisation de tous les modèles d'IA "produits en Chine" dans tous les pays considérés de niveau 1 selon les règles d'exportation de l'administration Biden. Il s'agit des "pays qui s'engagent à respecter les principes démocratiques de l'IA en déployant des systèmes d'IA de manière à promouvoir davantage de libertés pour leurs citoyens".

Selon OpenAI, une telle interdiction permettrait de protéger la vie privée des utilisateurs, mais aussi d'éviter des risques en termes de sécurité, comme le vol de propriété intellectuelle. Cette proposition intervient alors que l'entreprise a accusé Deepseek d'avoir triché en s'appuyant illégament sur ses modèles d'algorithme pour développer sa technologie à moindre coût. Reste à voir si Donald Trump répondra favorablement à celle-ci.

Kesso Diallo