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Intelligence artificielle: Mark Zuckerberg accuse ses concurrents de vouloir "créer un dieu"

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Pour Mark Zuckerberg, le développement d'outils d'intelligence artificielle en systèmes fermés n'est pas la bonne solution. Le patron de Meta promeut une approche collaborative en open source.

"Ils veulent créer un dieu de l'intelligence artificielle (IA)." Mark Zuckerberg ne mâche pas ses mots. Interviewé par l'influenceur Kane Sutter sur Youtube ce 27 juin, le patron de Meta n'a pas hésité à critiquer la stratégie de ses concurrents dans le domaine de l'IA générative.

"Je trouve assez décourageant quand les gens de la tech parlent de créer une seule 'vraie IA'. C'est un peu comme s'ils pensaient créer Dieu ou quelque chose comme ça. Et ce n'est tout simplement pas ce que nous faisons", a-t-il déclaré.

Pour le fondateur de Facebook, les géants de la tech, en misant sur les IA propriétaires, se trompent de stratégie. En effet, les IA comme Gemini de Google ou encore ChatGPT d'OpenAI ont mis au point des systèmes fermés pour les modèles de langage. Cela signifie que leurs codes sources ne sont pas accessibles au public, ce qui risque de freiner le progrès.

Une méthode ouverte et collaborative

Meta défend de son côté une méthode plus ouverte et plus collaborative de développement de l'IA, en contrepoint de l'approche fermée des leaders du domaine.

"Je ne pense pas que la technologie de l'IA soit une chose qui devrait être accaparée, qu'une entreprise puisse l'utiliser pour développer n'importe quel produit central et unique qu'elle construit", précise Mark Zuckerberg.

Le géant de la tech a ainsi fait le choix de développer son programme d'intelligence artificielle en open source (accès libre au code de programmation). Son outil d'IA est donc accessible à tous les chercheurs et développeurs. De quoi stimuler l'innovation et garantir qu'aucune organisation ne prenne une avance dangereuse.

En parallèle, le fondateur de Facebook milite pour créer autant d'IA qu'il y a d'utilisateurs, pour répondre parfaitement aux besoins de chacun. "En d’autres termes, nous ne verrons jamais un super chatbot estampillé Meta qui peut effectuer toutes les tâches ou répondre à toutes les questions", précise-t-il. Plutôt une ribambelle d'outils à personnaliser.

"Il faut ouvrir les portes et inciter le plus grand nombre possible de personnes à essayer différentes choses (...) Ce n'est pas comme s'il y avait une seule application que les gens utilisent sur leur téléphone. Il n'y a pas une seule entreprise à laquelle les gens veulent tout acheter", conclut Mark Zuckerberg.

Salomé Ferraris