IA: Mark Zuckerberg prêt à "gaspiller quelques centaines de milliards de dollars" pour ne pas rater le coche de la superintelligence

Ce n'est pas un secret dans le secteur de l'IA: Mark Zuckerberg veut parvenir à ce qu'on appelle la superintelligence. Soit une IA plus intelligente que les humains, un objectif qui n'intéresse pas seulement le PDG de Meta, mais aussi d'autres entreprises spécialisées comme OpenAI.
Un tel système est cependant encore hors d'atteinte, relevant plus de la science-fiction aujourd'hui. Cela n'empêche pas Mark Zuckerberg de dépenser sans compter pour y parvenir. Auprès de Donald Trump, il s'est même engagé, début septembre, à investir 600 milliards de dollars dans des infrastructures d'IA américaines d'ici 2028.
Même si quelques secondes après cette promesse, il a été entendu dire à Donald Trump, car son micro était resté ouvert, qu'il n'était pas sûr de la somme qu'il devait promettre de dépenser... Un détail qui démontre autant l'importance de l'IA que la fébrilité des patrons de la tech autour du président américain.
Ne pas être hors jeu
Au cours d'une longue conversation dans le premier épisode du podcast Access, le milliardaire s'est justifié sur ces grosses dépenses, estimant important d'aller vite. "Personne ne sait quand la superintelligence sera possible. Est-ce que ce sera dans trois ans? Cinq ans? Huit ans?", a-t-il reconnu.
"Si nous finissons par gaspiller quelques centaines de milliards de dollars, je pense que ce sera évidemment très regrettable. Mais (...) je pense en fait que le risque est plus élevé de l'autre côté. Si vous développez trop lentement et que la superintelligence est possible dans trois ans, mais que vous la développez en supposant qu'elle sera là dans cinq ans alors vous êtes tout simplement hors jeu", a affirmé Mark Zuckerberg.
Un scénario inenvisageable pour le patron de Meta face à ce qui sera, selon, lui, "la technologie la plus importante, qui permettra le plus grand nombre de nouveaux produits, d'innovations et de création de valeur dans l'histoire".
"Il s'agit évidemment de sommes d'argent considérables et nous essayons de faire les bons choix. Mais je pense que le risque, du moins pour une entreprise comme Meta, réside probablement dans le manque d'agressivité plutôt que dans l'excès", a-t-il expliqué.
Mark Zuckerberg estime en effet que son entreprise peut se permettre de dépenser autant d'argent pour parvenir à la superintelligence, car elle ne risque pas de faire faillite. Ce n'est pas la première fois qu'il évoque ses ambitions à ce sujet cette année. Fin juillet, il avait partagé sa vision sur ce concept, indiquant qu'il compte se distinguer des autres en proposant aux individus une IA qui sera personnelle. "Elle a le potentiel d'ouvrir une nouvelle ère d'autonomisation personnelle, où chacun aura davantage de moyens pour améliorer le monde dans la direction qu'il souhaite", avait assuré Mark Zuckerberg.
Parmi les géants de la tech, l'IA est donc devenu un pilier d'investissements, de croissance potentiel et aussi d'inquiétude. Satya Nadella, patron de Microsoft, dont la capitalisation a récemment dépassé les quatre milliers de milliards de dollars, indiquait la semaine dernière qu'il craignait que l'IA puisse "planter" son entreprise, rendant obsolète son héritage.