Google permet désormais de refuser qu'un site web entraîne son intelligence artificielle

Google vient d'annoncer la publication d'une extension, destinée aux développeurs de site web, permettant de refuser que leurs pages soient utilisées pour entraîner ses modèles d'intelligence artificielle, tel que le récent Bard, lancé en réponse au populaire ChatGPT.
"Google Extended" permet toujours l'indexation des sites web, mais empêche que leurs données soient utilisées par les modèles d'intelligence artificielle. De cette manière, les sites peuvent rester accessibles via la recherche Google, explique le média spécialisé The Verge.
L'entreprise a annoncé que les développeurs peuvent ainsi "contrôler si leurs sites aident Bard et Vertex AI" (deux intelligences artificielles développées par l'entreprise). A priori, les développeurs peuvent donc choisir d'interdire partiellement ou entièrement l'accès à ces données.
Connectée au web
Bard, l'intelligence artificielle de Google, arrivée en France cet été, est connectée au web et se nourrit donc de toutes les pages web indexées par le moteur de recherche. Une caractéristique qui lui permet, contrairement à ChatGPT (du moins jusqu'à très récemment), d'utiliser des informations très récentes.
Mais qu'il s'agisse de Google, OpenAI ou toute autre entreprise concernée, aucune législation n'encadre cette pratique: la preuve en est que c'est aux développeurs de la refuser, Google se servant sans réelle autorisation sur la toile. L'entreprise précise qu'à mesure que "l'intelligence artificielle va se développer", elle continuera d'explorer des "approches alternatives en termes de choix et de contrôle" pour les développeurs.
Plusieurs sites avaient déjà annoncé avoir bloqué les transferts vers ChatGPT, l'intelligence artificielle d'OpenAI. L'utilisation des données par ces modèles a notamment inquiété en raison du flou qui les entoure.