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Google va modifier ses comparateurs de prix pour les voyages et le shopping afin d'éviter une lourde amende de Bruxelles

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Accusé de pratiques anti-concurrentielles, Google va modifier sa page de présentation des résultats liés aux plateformes marchandes et de voyages en Europe.

Accusé depuis 2018 de ne pas respecter les règles en matière de comparateurs de prix dans le domaine du voyage et du shopping, Google va finalement se conformer au droit européen, et plus particulièrement au règlement sur les marchés numériques (le DMA). L'objectif, pour le géant de la recherche, est d'éviter une amende, indique Bloomberg, qui cite des sources proches du dossier.

Un algorithme pour déterminer les offres les plus pertinentes

Concrètement, cela va se traduire par une nouvelle mise en avant des résultats lorsqu'il s'agit de comparer les prix d'un produit/séjour recherché par un utilisateur. Ces derniers auront alors le choix d'utiliser les outils Google intégrés, mais aussi de passer par ses principaux concurrents - Expedia, Booking pour le voyage, LeGuide et Achetermoinscher pour les prix.

La manière dont seront opérés l'ordre et la mise en avant d'un résultat n'est pas très claire, mais en interne, c'est a priori un algorithme qui décidera quelles offres sont les plus pertinentes. Actuellement, lorsqu'un utilisateur cherche un vol, deux tableaux s'affichent : un avec la liste des comparateurs mais avec peu de détails puis des liens directs vers les sites des compagnies aériennes.

Un comparatif des prix de vol sur Google
Un comparatif des prix de vol sur Google © Tech&Co

Les accusations de pratiques anti-concurrentielles contre Google Flight et Shopping datent de plusieurs années, mais avec l'arrivée du DMA, la Commission européenne avait déjà pu obtenir un changement de forme en 2024. Google affichait alors un meilleur accès aux comparateurs de prix. Mais en mars 2025, l'exécutif européen avait jugé que ce n'était pas suffisant et s'attendait à ce que des modifications soient effectuées sous peine d'une amende pouvant atteindre jusqu'à 10% du chiffre d'affaires mondial.

C'est via ce règlement que la Commission européenne a infligé une amende de 500 millions d'euros à Apple. Elle accuse Apple de ne pas faire preuve de bonne volonté pour réformer ses règles liées à l'App store et aux possibilités données aux développeurs pour permettre l'accès à d'autres moyens de paiement. Meta aussi y a eu droit, cette fois-ci pour 200 millions d'euros, pour avoir proposé un abonnement payant afin de ne pas être suivi. Une possibilité contraire aux règles européennes.

Sylvain Trinel