Pour défendre les créateurs, Meta sévit contre les contenus "non originaux"

L'entreprise a annoncé des mesures plus strictes contre les utilisateurs publiant à plusieurs reprises des contenus qu'ils n'ont pas créés et sans créditer leur créateur. Ils ne pourront notamment plus monétiser leurs publications "pendant un certain temps".

Meta poursuit ses efforts pour protéger les contenus des créateurs sur Facebook. L'entreprise a annoncé, le 14 juillet, des mesures plus strictes face aux contenus non originaux. Soit des publications réutilisant ou détournant le contenu d'un autre créateur à plusieurs reprises et sans le créditer.

Désormais, les utilisateurs se livrant à ce type de pratique sur Facebook perdront leur accès aux programmes de monétisation de la plateforme "pendant un certain temps", a averti Meta dans un article de blog. La distribution de leurs contenus sera aussi réduite.

Lutter contre les contenus "inauthentiques"

Lorsque le réseau social détecte des doublons de vidéos, il réduira également la diffusion de ces copies afin de garantir que les créateurs originaux bénéficient de la visibilité qu'ils méritent. Meta cherche en outre des moyens d'attribuer correctement les droits d'auteur à ces derniers. L'entreprise teste par exemple l'ajout de liens dans les copies pour rediriger les utilisateurs vers le contenu original.

Avec ces mesures, Meta suit les traces de Youtube qui a annoncé une mise à jour de ses règles de monétisation il y a quelques jours. S'appliquant dès ce mardi 15 juillet, elle vise à "mieux identifier" ceux qui sont "produits en masse et répétitifs".

"Cette mise à jour reflète mieux la définition actuelle du contenu "inauthentique", a indiqué la plateforme sans donner plus de détails.

Dans le cas de Meta, les nouvelles mesures font partie de son initiative à long terme visant à "améliorer la pertinence du fil d'actualité et à aider les créateurs authentiques à percer". Dans le cadre de celle-ci, la société a déjà supprimé environ 10 millions de comptes se faisant passer pour de grands créateurs de contenu.

Elle a également pris des mesures contre 500.000 comptes se livrant à "des comportements de spam ou à de faux engagements". Ces derniers ont vu leurs commentaires être rétrogradés ou encore la diffusion de leurs contenus réduite.

Ces nouvelles mesures interviennent alors que Meta fait l'objet de critiques concernant l'utilisation de l'intelligence artificielle pour la modération. De nombreux utilisateurs se plaignent d'avoir été bannis à tort de Facebook ou d'Instagram à cause de ces systèmes automatisés. Une pétition a même été lancée en mai dernier pour obliger l'entreprise à remédier à ce problème. À ce jour, elle a été signée par plus de 30.000 personnes.

Kesso Diallo