Meta va utiliser vos échanges avec son assistant IA pour personnaliser les publicités et les contenus

Meta AI, l'assistant IA de Meta. - Photo par SAMUEL BOIVIN / NurPhoto / NurPhoto via AFP
Une annonce qui ne va pas plaire aux utilisateurs. Ce mercredi 1er octobre, Meta a fait savoir qu'il personnalisera bientôt les publicités et les contenus proposés aux utilisateurs de Facebook, Instagram et ses autres plateformes en s'appuyant sur l'historique de leurs échanges avec son assistant d'intelligence artificielle (IA).
Ce nouveau système sera déployé à partir du 16 décembre dans la plupart des pays du monde, et l'entreprise commencera à en informer les utilisateurs le 7 octobre. Selon le groupe, les interactions textuelles ou vocales avec Meta AI, son assistant IA, vont servir à mieux identifier les centres d'intérêt des utilisateurs et quelles publicités pourraient mieux leur correspondre. Cet usage complète ce qui se fait déjà par l'analyse de ce que les gens consultent, partagent, commentent ou approuvent (likes).
Un utilisateur d'Instagram, par exemple, qui interrogerait le chatbot sur des activités de plein air pourra voir s'afficher des recommandations pour des groupes de randonnées. Ou un plus grand nombre de publications de ses contacts sur le sujet ainsi que des publicités pour des équipements.
Un déploiement repoussé en Europe
Plus d'un milliard d'êtres humains utilisent Meta AI sur l'ensemble des services du géant des réseaux sociaux, en premier lieu Facebook, Instagram et Whatsapp. "Le but de cette annonce aujourd'hui est d'être super transparent et de s'assurer que les utilisateurs comprennent avec beaucoup d'avance quels sont les changements à venir", a déclaré à des journalistes Christy Harris, responsable de la politique des données et de la vie privée chez Meta.
Selon le groupe, les changements vont d'abord être déployés "dans la plupart des régions" du monde, tandis que l'Europe et le Royaume-Uni, où les normes de régulation sont plus sévères, les verront mis en place à une date plus tardive, non encore précisée.
Les utilisateurs garderont le contrôle de leurs données, grâce aux réglages existants sur les préférences publicitaires et les paramètres du flux de contenus. Par ailleurs, les conversations sur des sujets délicats - comme les opinions religieuses, l'orientation sexuelle, les opinions politiques et la santé - ne seront pas prise en compte pour cibler les publicités, assure le groupe.
La société affirme aussi que les interactions avec l'IA des utilisateurs de Whatsapp qui ne disposent pas d'un compte relié à d'autres plateformes Meta, ne seront pas utilisées sur Facebook ou Instagram.