Fin du fact-checking chez Meta: la France pas concernée "pour le moment"

Logos de Facebook, Instagram et Whatsapp sur des écrans, le 5 octobre 2020 à Toulouse, en France - Lionel BONAVENTURE © 2019 AFP
La ministre française chargée du Numérique a indiqué mardi avoir reçu de la branche française du géant américain Meta (Facebook, Instagram, WhatsApp) l'assurance que la fin du fact-checking, annoncée par la maison mère, ne concernait que les États-Unis "pour le moment".
"J'ai échangé avec la direction de Meta France ce (mardi) soir qui m'assure que cette fonctionnalité (le remplacement des vérifications professionnelles par des "notes de la communauté", NDLR) ne sera déployée qu'aux États-Unis pour le moment", a écrit la ministre déléguée chargée de l'Intelligence artificielle et du Numérique, Clara Chappaz, sur X.
"En Europe, le Digital Service Act sera respecté. Croyez en ma vigilance sur le sujet", a-t-elle ajouté.
Limiter la censure
Meta a annoncé mardi qu'il mettait fin à son programme de fact-checking aux États-Unis pour le remplacer par un système de notes de contexte, semblable à celui qu'utilise X.
L'annonce de Meta survient alors que les républicains américains ainsi que le propriétaire du réseau social concurrent X, Elon Musk, se sont plaints à de multiples reprises des programmes de fact-checking, qu'ils assimilaient à de la censure.
L'entreprise entend d'ailleurs limiter la censure et restaurer la liberté d'expression sur ses plateformes avec les changements annoncés ce mardi. Outre la fin du programme de fact-checking, elle va aussi se débarrasser de certaines restrictions concernant des sujets comme l'immigration, l'identité sexuelle et le genre, sujets qui ont déjà été abordés à plusieurs reprises par Donald Trump et Elon Musk.