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Cyberviolence: un fléau qui touche près de trois collégiens sur dix, plus d'un lycéen sur quatre, et surtout les filles

Les élèves, de plus en plus connectés, sont aussi de plus en plus susceptibles de souffrir de cyberviolences. Photo d'illustration

Les élèves, de plus en plus connectés, sont aussi de plus en plus susceptibles de souffrir de cyberviolences. Photo d'illustration - Damien Meyer - AFP

Une étude de l'INSEE dresse le bilan accablant de la cyberviolence dans le milieu scolaire. Présente au collège, elle devient omniprésente au lycée où 28% des élèves sont concernés.

Près de trois collégiens sur dix sont victimes de cyberviolence à l'école, et près d'un lycéen sur quatre, dans un contexte de hausse des violences en ligne qui touchent particulièrement les mineurs, et surtout les filles, dévoile l'Insee.

"Au cours de l’année scolaire 2022-2023, 23% des lycéens ont subi au moins une fois une forme de cyberviolence en lien avec le cadre scolaire" et 28% des lycéens pendant l'année 2021-2022, indique l'enquête de l'Institut national de la statistique sur les cyberviolences dans les établissements scolaires et la société.

Cette violence en ligne dans les établissements du secondaire, qui se passe souvent sur les réseaux sociaux, "prend très souvent la forme d’une insulte, d’une moquerie, d’un surnom désagréable ou d’une humiliation, pour 21% des collégiens et 15% des lycéens", détaille cette enquête.

Des cyberviolences plus courantes contre les filles

Les filles sont plus souvent victimes: "31% des collégiennes et 25% des lycéennes déclarent au moins une forme de cyberviolence, contre 26% des collégiens et 20% des lycéens", relève l'Insee.

Les filles sont notamment beaucoup plus souvent visées par "la diffusion de rumeurs, de commentaires, de photographies ou de films humiliants par internet", précise l'enquête.

"Les cyberviolences s’inscrivent dans un contexte global de violence: 66 % des collégiens et 51% des lycéens sont victimes d’atteintes verbales (un surnom, une insulte, une humiliation ou une moquerie) en ligne ou hors ligne", précise l'enquête, menée auprès de responsables ou d'élèves au sein des établissements.

Le nombre de victimes de cyberviolences dans la population générale a fortement augmenté ces dernières années, mais les mineurs sont "particulièrement exposés", relève l'Insee.

Plus généralement, la cyberviolence touchait 3,2% de la population majeure en 2022, et pour les adultes aussi, les femmes sont davantage victimes de cyberviolence, d'après l'Insee.

Pierre Fontaine avec AFP