CES 2024: Les "K-startup" de Corée du Sud arrivent en force à Las Vegas

Plus qu’avec Samsung et Hyundai, la Corée du Sud a décidé de marqué l’édition 2024 du CES. Plus de 550 startups ont fait le déplacement avec des innovations autour de l’IA, de la robotique et des processeurs. Les géants eux n’ont de 2 mots à la bouche durabilité et ... IA forcément.

Cette année, ce sont les vols Seoul-Las Vegas qui affichent complet pour le CES 2024. Pas moins de 700 entreprises, universités et institutions publiques dont 550 startups ont pris la direction du Nevada (pour rappel, la France compte une délégation de 150 jeunes pousses), entraînés dans le sillage des géants coréens de la Tech parmi lesquels figurent Samsung, LG, SK Group ou encore les constructeurs autos Kia et Hyundai Motors ou son pendant industriel HD Hyundai.

K-startup, le pendant coréen du label French Tech

Le ministre des PMEs et startups Oh Young-Joo est lui-même de la partie puisqu’il inaugure dans quelques heures le pavillon K-startup à l’Eureka Park, le lieu dédié aux jeunes entreprises au CES. Pour illustrer cette présence en force, 116 entreprises arborent fièrement sur leurs stands, leurs trophées de l’innovation décernés pas le CES parmi lesquelles seules 15% dont âgées de plus de 7 ans. Elles sont présentes dans tous les secteurs, des fintechs à la mobilité en passant par la cyber, la robotique et bien entendu l’intelligence artificielle. On y retrouve beaucoup d’inconnues pour nous, qui ont pour noms: Banf, K-Rangers, Lordsystem, Gole Robotics, Sheco ou encore DeepX un spécialiste des puces IA qui semble être la star de ce salon ; nous retrouvons cette technologie dans les caméras intelligentes, les plateformes de mobilité ou les robots.

Car c’est aussi sur ce secteur que les Coréens cherchent à briller. Bien qu’eux-mêmes vivent une période agitée avec leur voisin du nord, ils sentent que leur autre -plus lointain- voisin et concurrent Taïwan s’apprête à vivre des moments tourmentés, l’occasion pour eux de rattraper leur retard sur le domaine des semi-conducteurs. D’où l’offensive portée par des entreprises comme Chips & Media, des composants IA destinées aux plateformes cloud, ou encore Panmesia, spécialisé dans l’architecture de puces mémoires.

La réalité virtuelle figurant parmi les tendances fortes du salon, la Corée du Sud pousse son poulain RebuildAI, une technologie qui permet de créer du contenu 3D à partir de photos ou vidéos prises avec son smartphone. Libest propose de son côté des batteries lithium ion souples destinées aux lunettes de réalité augmentée.

IA chez Samsung et LG, véhicules intelligents chez Kia et Hyundai

Enfin un CES sans les innovations de Samsung ne serait pas un CES réussi. Le géant du mobile, des processeurs et des écrans présentera ses toutes dernières technologies de téléviseurs transparent, mais les experts attendent surtout les annonces en Intelligence artificielle générative notamment. Han Jong-Lee, l’un des dirigeants de Samsung devrait ainsi présenter la vision de l’IA de Samsung, un discours très attendu, le Coréen étant resté pour le moment assez discret sur ses projets en la matière. L’IA sera également au menu de LG dans toutes les innovations présentées autour de la maison intelligente et des écrans intelligents. Dernier mot sur Samsung et son partenariat annoncé ici avec Tesla sur la gestion intelligente de l’énergie… à la maison.

La durabilité, elle sera encore dans la mobilité cette année avec les constructeurs KIA et Hyundai. Le premier présentera 5 modèles de véhicules électriques autonomes, et prévoit d’accélérer son offensive dans le domaine d’ici le second semestre 2025. Le deuxième veut frapper fort avec notamment la présentation de véhicules utilitaires ou de transport fonctionnant à l’hydrogène. Il devrait également faire sensation avec son taxi robot volant Supernal.

La mobilité durable est également inscrite à l’agenda de SK Group qui dévoile des puces ainsi que des batteries dédiées à cet environnement. L’industriel coréen veut lui aussi marquer le Ces de sa présence avec la venue de son président Chey Tae-Won, bien plus discret habituellement.

Frédéric Simottel