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"Aucune intrusion n’a été identifiée": l'État dément toute fuite de données d'état civil

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Des rumeurs sur les réseaux sociaux évoquent un piratage massif (10 à 12 millions de données) des très sensibles fichiers de l'Agence nationale des titres sécurisés (ANTS) qui gère notamment les cartes d'identité ou les permis de conduire...

La rumeur se répand comme une trainée de poudre sur les réseaux sociaux. Dix à douze millions de données issues des fichiers de l'Agence nationale des titres sécurisés (ANTS) seraient dans la nature depuis plusieurs mois et en vente sur le darkweb. Un échantillon serait même librement accessible.

Rappelons que cette agence gère notamment les échanges dématérialisés de données d'état civil des Français afin d'établir des documents officiels comme les cartes d'identité ou les permis de conduire.

"Incohérences"

Selon les posts évoquant cette fuite, ces données concernent des actes de naissance, de mariage et de décès à la suite d'une demande de titre d'identité ou sur demande d'un office notarial. Ces données auraient été vendues aux plus offrants en juin puis en septembre.

Ce samedi, l'ANTS a réagi par voie de communiqué, démentant toute intrusion et fuite.

"Aucune intrusion n’a été identifiée au sein des systèmes d’information de l’ANTS que ce soit par les services de l’agence ou par ceux du ministère de l’Intérieur", affirme l'agence.

L'ANTS ne dément pas l'existence en ligne d'un "échantillon de données actuellement disponible sur le dark web, qui constitue le "produit d’appel"" mais ce dernier "présente de nombreuses incohérences – parmi lesquelles des formats de données qui ne correspondent pas à ceux des bases de données de l’ANTS".

Pour autant, elle explique dans le même temps que "l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (ANSSI) est saisie dans le cadre d’investigations techniques approfondies pour identifier l’origine de ces données et les auteurs de leur diffusion".

Elle prévient enfin qu'"un dépôt de plainte sera effectué contre toute personne qui attribuerait faussement ces données à l’ANTS".

Olivier Chicheportiche Journaliste BFM Business