5G SA: c'est quoi cette "vraie" 5G lancée par Free?

Ce 18 septembre, Free est le premier opérateur mobile à se lancer dans la "vraie 5G", autrement dit la 5G SA, pour "standalone". Derrière ce nom très technique se cache une promesse: plus de débit, une latence plus restreinte, et surtout, une meilleure capacité réseau.
Comme l'explique l'entreprise Ericsson sur son site, la 5G telle que déployée depuis quatre ans s'appuie sur les infrastructures 4G, mais en ajoutant des fréquences plus larges, permettant de faire transiter davantage de données. De son côté, la 5G "standalone" possède sa propre infrastructure, qui permet de ne plus dépendre des anciennes installations. Et d'implémenter des fonctions plus performantes.
Appels en 5G
Car il ne s'agit pas simplement de meilleurs débits. Free assure pouvoir réduire la latence, qui correspond au délai de transmission d'une information du smartphone au réseau. Ce qui peut s'avérer particulièrement utile, par exemple pour les jeux vidéo.
Au-delà des jeux vidéo, Free vise également les collectivités et les entreprises, qui veulent bénéficier d'une meilleure connexion. Pour l'ensemble des opérateurs, la 5G SA est donc potentiellement un moyen de déployer massivement cette technologie.
Si Free Mobile a été le plus rapide pour ce lancement - par ailleurs sans surcoût, ses concurrents travaillent depuis plusieurs années sur son développement. Bouygues Telecom, notamment, avait annoncé réaliser la mise à niveau sur l'ensemble du territoire depuis la fin 2020, mais promettait aussi une arrivée fin 2023.
Par ailleurs, la 5G initiale devait s'appuyer sur le réseau 4G pour passer des appels. Grâce à la 5G "standalone", ces appels peuvent directement transiter par les fréquences 5G, notamment la fréquence "cœur" du réseau, de 3,5 GHz.
Grâce à ses capacités accrues, Free promet un "temps d'établissement des appels plus rapides", "une meilleure qualité de la voix" et une moindre consommation d'énergie, pour préserver la batterie de son smartphone.
La 5G SA ne doit cependant pas être confondue avec la 5G dite "millimétrique", qui s'appuie par des fréquences bien plus puissantes encore, mais à bien plus faible portée. Depuis au moins fin 2019, elle est testée partout en France sans que l'on dispose d'un calendrier concret sur ce sujet auprès de l'Arcep.