Perdu dans une "spirale des stats", Squeezie raconte avoir été "addict à la reconnaissance"

Demain sortira Merci internet, une série documentaire produite par Prime Vidéo, qui retracera la vie de Squeezie, l'une des stars du Youtube français.

C'est bientôt le grand jour pour les fans de Lucas Hauchard, plus communément appelé Squeezie. Superstar de la plateforme de streaming Youtube, avec plus de 10 millions d'abonnés, mais aussi sur Twitch, où il vampirise une audience de plus de 10.000 spectateurs, il fait l'objet d'une série-documentaire en plusieurs parties.

Attendue dès le 19 janvier sur Amazon Prime Vidéo, elle promet de découvrir le vidéaste sous un angle intimiste - il a été filmé par son meilleur ami, et de découvrir ses confessions sur tout ce qu'il a pu vivre depuis ses débuts sur internet.

Un burn out à cause des fans

Dans Society, Squeezie revient en longueur sur tous les grands sujets qui ont rythmé sa vie ces dernières années, et notamment le burn-out, où épuisement professionnel, qui a notamment touché le duo McFly et Carlito, ou encore Mastu, harcelé par ses fans jusqu'à son domicile, et qui avait eu besoin de faire un break. Pour Squeezie, "ce n'est pas le fait de te faire alpaguer dans la rue qui te rapproche du burn out."

Le jeune homme de 27 ans dresse un constat peu aimable "des gens très jeunes" qui n'ont selon lui "aucune limite": "Ils collent la tête à ta fenêtre, tu es obligé de vivre les volets fermés. Ce sont des préados, ils ne se rendent pas compte qu'il ne faut pas faire ça. Pour l'avoir subi, effectivement, psychologiquement, ce n'est pas cool."

"Le surmenage est davantage lié à la pression de l'autodidacte," déclare Squeezie.

La "souffrance" de Squeezie

S'il reconnaît que son public a grandi avec lui, il ne nie pas avoir fait face à un surmenage, notamment en lien avec les outils mis à disposition par Youtube, et qui permettent de bénéficier de nombreuses statistiques: "Si tu aimes les chiffres, c'est le paradis. Tu deviens addict à la reconnaissance, tu aimes bien que les flèches pointent vers le haut." Si au début, la sensation de réussite apporte "un truc chimique" au vidéaste, cette sensation laisse vite place à de la "souffrance dans l'espoir de retrouver ce sentiment."

Aujourd'hui, Squeezie se dit sorti de cette "spirale des stats" et dresse le constat - aussi - que le Youtube de 2013 a changé drastiquement pour davantage se professionnaliser. La venue dans certaines de ses vidéos de stars nationales le prouve: "Je dirais que ça fait un an qu'il est admis dans les plans promo des artistes et des acteurs de faire une apparition sur le digital pour toucher des jeunes."

Sylvain Trinel