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Whatsapp, Youtube et la télévision: médias incontournables pour l'accès à l'information en 2025, dans un monde frappé par les fake news

Une étude internationale menée par l’agence MARCO relève que WhatsApp, YouTube et la télévision restent aujourd’hui les piliers de la consommation médiatique (Illustration).

Une étude internationale menée par l’agence MARCO relève que WhatsApp, YouTube et la télévision restent aujourd’hui les piliers de la consommation médiatique (Illustration). - Unsplash

Une étude internationale menée par l’agence MARCO relève que Whatsapp, Youtube et la télévision restent aujourd’hui les piliers de la consommation des médias. Dans le même temps, plus de trois Français sur quatre déclarent avoir été exposés à de fausses informations au cours des six derniers mois.

La télévision a-t-elle été larguée par les réseaux sociaux? Pas totalement, ou en tout cas pas pour toutes les tranches d'âge. En 2025, malgré l’essor des plateformes numériques, le petit écran reste le pilier de l’information en France. C’est, en tout cas, ce que révèle une enquête internationale menée par l’agence MARCO auprès de plus de 4.500 consommateurs dans sept pays, dont la France, l’Allemagne, l’Italie, l’Espagne, le Portugal, le Mexique et le Brésil.

Selon l’étude, la consommation médiatique mondiale se concentre sur trois acteurs: Whatsapp, Youtube et la télévision. En France, la télévision arrive ainsi en tête avec 11,8 % de fréquence d’utilisation, devant Youtube (10,6 %) et Whatsapp (10,5 %). Les réseaux sociaux tels que Facebook (9,8 %) et Instagram (9,8 %) complètent cet écosystème, créant un "environnement hybride" où tradition et numérique se côtoient.

L’importance de la télévision en France

La télévision reste cependant un outil incontournable pour toucher un large public intergénérationnel. En dépit de la croissance des médias numériques, elle conserve un rôle central dans la diffusion de l’information. Cette position s’explique par sa portée massive et sa crédibilité perçue, notamment auprès des générations plus âgées qui continuent à lui accorder leur confiance.

Elle est ainsi considérée comme le média le plus fiable, avec un score de confiance de 6,7 sur 10, tandis que YouTube, WhatsApp et Instagram séduisent surtout un public plus jeune et mobile. Dans un second temps, les médias spécialisés ou centrés sur le texte, comme LinkedIn (4,2 % de fréquentation), la presse écrite ou Twitter/X (4 % de fréquentation), jouent un rôle plus secondaire, mais offrent une valeur ajoutée significative dans des contextes ciblés où la crédibilité et l’autorité de l’information sont primordiales.

Les fausses informations très présentes

Mais cette omniprésence médiatique s’accompagne d’un défi majeur: la désinformation. Plus de trois Français sur quatre (76,6 %) déclarent avoir été exposés à de fausses informations au cours des six derniers mois. Si des pays comme le Portugal (85 %) et l’Espagne (84 %) voient un signalement très actif de ces contenus, la France et l’Allemagne se distinguent par un scepticisme plus marqué. Un nombre significatif de répondants français (241 dans l'étude) affirme ne pas avoir identifié de fausses informations, ce qui traduit à la fois prudence et difficulté à discerner le vrai du faux.

L'étude examine aussi l'influence des fake news et établit que l'exposition à la désinformation est largement répandue. (illustration).
L'étude examine aussi l'influence des fake news et établit que l'exposition à la désinformation est largement répandue. (illustration). © SEBASTIEN BOZON / AFP

"Ces résultats montrent que les marques, les institutions et les médias doivent redoubler d'efforts pour fournir des informations transparentes et vérifiables, adaptées aux habitudes médiatiques de chaque pays. Dans un contexte où les citoyens reconnaissent avoir été exposés à des fausses informations, la confiance devient la nouvelle monnaie d'échange dans la communication", commente David Martín, responsable des relations avec les marques et les médias chez MARCO.

Cette double dynamique (télévision solide et usage croissant du numérique) façonne donc un paysage médiatique complexe mais structuré. Pour les professionnels de l’information comme pour le grand public, l’enjeu reste le même: rester informé dans un contexte où l’information circule vite, ou très vite, et où la vigilance face aux contenus trompeurs est plus nécessaire que jamais.

Raphaël Raffray