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INFO TECH&CO. Tiktok dénonce le blocage de son application en Nouvelle-Calédonie

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Auprès de Tech&Co, la plateforme chinoise évoque une absence totale de sollicitation des autorités françaises, avant de décider du blocage de l'application ce 15 mai.

Une décision prise sans aucune concertation. C'est ce que regrette ce 16 mai Tiktok, auprès de Tech&Co, après le blocage de son application en Nouvelle-Calédonie, annoncée par le Premier ministre Gabriel Attal ce 15 mai. Un blocage décidé suite aux violentes émeutes qui secouent l'archipel.

"Il est regrettable qu'une décision administrative de suspension du service de TikTok ait été prise sur le territoire de la Nouvelle-Calédonie, sans aucune demande ou question, ni sollicitation de retrait de contenu, de la part des autorités locales ou du gouvernement français" regrette Tiktok, auprès de Tech&Co.

Blocage inédit

"Nos équipes de sécurité surveillent très attentivement la situation et veillent à ce que notre plateforme soit sûre. Nous nous tenons à la disposition des autorités pour engager des discussions" ajoute la plateforme.

Si l'application chinoise est menacée de blocage (comme aux États-Unis) ou déjà bloquée (comme en Inde) à long-terme, son interdiction en urgence, dans le cadre de violences, est une première dans une démocratie occidentale. Jusque-là, quelques rares pays, dont la Somalie ou l'Azerbaïdjan, avaient pris de telles décisions.

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Pour l'heure, le gouvernement n'a pas précisé pourquoi seule l'application Tiktok a été bloquée, tandis que d'autres applications - comme Snapchat - avaient été pointées du doigt lors des émeutes en métropole en 2023. Des émeutes durant lesquelles Emmanuel Macron avait déjà envisagé un blocage des réseaux sociaux, sans toutefois passer à l'action.

Et pour cause, un blocage des réseaux sociaux en métropole devrait obtenir l'aval de l'Union européenne, et être mis en place technique par différents opérateurs téléphoniques, tous privés.

Un droit européen qui ne pèse pas en Nouvelle-Calédonie, où il existe un seul opérateur, public. Invoquant l'état d'urgence, le gouvernement lui a ainsi demandé de désactiver tous les accès aux serveurs de la plateforme au cours des dernières heures.

https://twitter.com/GrablyR Raphaël Grably Rédacteur en chef adjoint Tech & Co