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Émeutes au Royaume-Uni: les autorités soupçonnent des comptes russophones d’amplifier les fake news

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Des acteurs étrangers soutenus par des Etats, notamment des russophones, sont soupçonnés d’avoir incité à la violence sur des réseaux sociaux et messageries.

Depuis l’attaque au couteau dans laquelle trois fillettes ont été tuées à Southport le 29 juillet, le Royaume-Uni fait face à des émeutes d’une ampleur inédite. Des violences encouragées sur les réseaux sociaux, entre autres, par des acteurs étrangers soutenus par des Etats, selon les autorités britanniques, comme l’a rapporté Bloomberg.

Ces émeutes ont démarré sur fond de rumeurs non étayées et en partie démenties sur l’origine et la religion du suspect de l’attaque au couteau, qui s’est avéré être un jeune homme de 17 ans né à Cardiff, au Pays de Galles et d’origine rwandaise.

Au cours des dix derniers jours, ces acteurs étrangers, et des extrémistes britanniques, ont diffusé de fausses allégations sur la communauté musulmane, qui est confrontée à des violences depuis le début des émeutes, sur Tiktok, X (ex-Twitter) ou encore la messagerie russe Telegram.

Attiser les tensions

Les autorités britanniques soupçonnent notamment des comptes russophones d’avoir amplifié des fake news, en utilisant des bots et des comptes avec des identités britanniques volées sur X afin d’accroître le sentiment anti-immigration par exemple.

Des trolls ont aussi discuté de la manière dont ils ont infiltré des canaux sur Telegram, qui est utilisée par l’extrême droite britannique pour organiser des manifestations antimusulmanes, comme l’a découvert Bloomberg. L’agence a en effet trouvé des preuves d’activité de la part de russophones cherchant à attiser les tensions sur les canaux d’extrême droite de la messagerie.

Ces russophones ne sont pas les seuls à être pointés du doigt pour leur rôle dans les émeutes. Le gouvernement britannique a également reproché à Elon Musk d’avoir publié des commentaires "injustifiables" et "irresponsables", en jugeant qu’une guerre civile est inévitable ou encore en mettant les violences actuelles sur le compte de "l’immigration de masse".

Kesso Diallo