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Piratage: après un long bras de fer, le créateur de Megaupload, Kim Dotcom, va être extradé vers les Etats-Unis

Kim Schmitz alias Kim Dotcom lors de son audience face au Premier ministre néo-zélandais, le 3 juillet 2013.

Kim Schmitz alias Kim Dotcom lors de son audience face au Premier ministre néo-zélandais, le 3 juillet 2013. - -

Kim Shmitz, devenu Kim Dotcom, est soupçonné d'avoir, avec cette activité, généré environ 175 millions de dollars de bénéfices illégaux.

L'informaticien et hommes d'affaires Kim Dotcom, ancien propriétaire de Megaupload, s'en est pris au gouvernement américain vendredi, alors que les efforts qu'il déploie depuis dix ans pour éviter l'extradition pour fraude et blanchiment d'argent semblent avoir échoué.

"J'aime la Nouvelle-Zélande. Je ne partirai pas", a-t-il posté sur le réseau social X, en ajoutant vendredi dans un message qu'il "referai(t) la même chose", qualifiant au passage le gouvernement américain de "criminel".

Reuters a rapporté jeudi que le ministre néo-zélandais de la Justice avait signé un ordre d'extradition pour le fondateur du système de partage de fichiers Megaupload. "J’ai examiné toutes les informations avec attention, et j’ai décidé que M. Dotcom devait être remis aux Etats-Unis pour y être jugé" a-t-il annoncé d'un communiqué.

175 millions de dollars de bénéfices illégaux

Megaupload fut l'un des premiers exemples de "cloud computing" (informatique en nuage), des utilisateurs pouvant mettre en ligne des fichiers stockés sur des serveurs qui devenaient facilement disponibles pour le téléchargement par d'autres internautes. 

Né à Kiel, dans le nord de l'Allemagne en 1974, Kim Shmitz, devenu Kim Dotcom, est soupçonné d'avoir, avec cette activité, généré environ 175 millions de dollars de bénéfices illégaux, et causé plus d'un demi-milliard de dollars de pertes aux ayants-droit d'oeuvres musicales, films et autres produits piratés.

Megaupload a été fermée par la justice américaine en 2012, après un raid spectaculaire de la police néo-zélandaise à "Dotcom Mansion", une somptueuse propriété d'Auckland, sur demande du FBI.

Une cour d'appel néo-zélandaise s'était déjà prononcé en 2018 sur le fait que les éléments de preuve dont disposent les autorités américaines "sont recevables de prime abord", confirmant une possible extradition de Kim Dotcom vers les Etats-Unis.

Au plus fort de son activité, en 2011, Megaupload revendiquait 50 millions d'usagers quotidiens, et 4% du trafic internet mondial.

Thomas Leroy avec AFP avec AFP