Passoires thermiques, Airbnb, Maprimerenov'... Ce qui change au 1er janvier pour l'immobilier

2025 apportera son lot de changements pour le secteur immobilier. Certaines mesures législatives entrent en vigueur, notamment de nouvelles réglementations sur la location des passoires énergétiques. D'autres dispositifs sont supprimés ou amendés. On fait le point.
Les "passoires thermiques" interdites à la location
La sortie des logements mal isolés du parc locatif se poursuit. Dès ce 1er janvier 2025, les logements classés G seront interdits à la location. Dans le parc locatif privé, près de 650.000 logements sont classés G mais seuls les nouveaux baux signés sont concernés pour le moment. Pour les passoires thermiques G déjà loués, le locataire pourra demander des travaux de rénovation au propriétaire à la date de renouvellement du bail.
Selon la suite du calendrier, les logements classés F qui sortiront du parc en 2028 et les E à partir de 2034. Par ailleurs, les diagnostics de performance énergétique (DPE) réalisés entre le 1er janvier 2018 et le 31 juillet 2021 ne seront plus valables en 2025. Il faudra donc en réaliser un nouveau en cas de mise en vente ou en location.
De nouvelles interdictions sur les sites de type "Airbnb"
Comme pour la location longue durée, le calendrier du DPE s'applique aussi à la location saisonnière depuis le vote de la loi dite "Airbnb". À partir du 1er janvier 2025, il sera ainsi interdit proposer un nouveau logement classé G sur les plateformes de location de courte durée. En 2028, ce sera au tour des passoires thermiques classées F d'être interdites. Un délai de 10 ans est en revanche laissé pour ceux qui louent déjà des meublés touristiques. À noter que les résidences principales ne sont pas concernées par le calendrier.
Disparition du Pinel
Il n'est plus possible de profiter du Pinel. Cet avantage fiscal réservé aux propriétaires qui achètent dans le neuf pour mettre en location a pris fin au 31 décembre 2024. Ainsi, pour la première fois depuis 40 ans en France, il n'y a plus de dispositif de défiscalisation pour inciter à l'investissement locatif dans le neuf.
MaPrimeRénov' devient moins avantageuse
Les professionnels craignaient un retour aux conditions restrictives du début 2024. Finalement, les "mono-gestes" comme l'installation d'une nouvelle chaudière ou le changement des fenêtres, continueront à être subventionnés en 2025. Pour autant, l'enveloppe consacrée à la rénovation énergétique des bâtiments a été réduite et les aides s'en ressentiront. À partir du 1er janvier 2025, dans le cadre de MaPrimeRénov’ Parcours par geste, les avances de fonds fournies aux ménages "très modestes" passent de 70% à 50 % du montant prévisionnel de l'aide. Pour les ménages aux ressources supérieures, les taux sont aussi revus à la baisse:
- de 30% à 10% du montant des travaux éligibles, pour les projets permettant un gain de 2 classes au DPE ;
- de 35% à 15% du montant des travaux éligibles, pour les projets permettant un gain de 3 classes au DPE ;
- de 35% à 20% du montant des travaux éligibles, pour les projets permettant un gain de 4 classes ou plus au DPE.
Concernant les travaux d'ampleur en revanche, les taux sont augmentés à compter du 1er janvier 2025, pour atteindre:
- 80%, si vous faites partie d’un foyer aux revenus intermédiaires (il restera donc à votre charge 20% du montant de vos travaux) - actuellement, le taux d'écrêtement est de 60%.
- 50%, si vous faites partie d’un foyer aux revenus supérieurs (il restera donc à votre charge 50% du montant de vos travaux) - actuellement, le taux d'écrêtement est de 40%.
Les mesures abandonnées (pour le moment)
Enfin, certaines mesures étaient envisagées dans le projet de loi de finances 2025, notamment l'élargissement du prêt à taux zéro, un dispositif de suppression des droits de donation pour un achat dans l'immobilier neuf ou encore une hausse des frais de notaire. Mais le gouvernement est tombé et le Budget n'a pas été voté. Ces dispositions ont donc été abandonnées pour le moment.