Si vous comptez acheter un appartement ou une maison, négociez: les marges de négociation sont au plus haut

Les marges de négociations sont au plus haut, en moyenne, mais elles diffèrent selon les régions. - Anna Jiménez Calaf/Unsplash
En position de force sur le marché immobilier, les acheteurs n'hésitent pas à négocier les prix des logements à la baisse. Avec des taux d'intérêts stabilisés autour de 3% -bien loin des années fastes lorsque les taux oscillaient autour de 1%- les acquéreurs sont nettement plus contraints sur les crédits et les vendeurs plus disposés à s'adapter.
Selon le dernier baromètre LPI-IAD, les marges de négociation n'ont jamais été aussi élevées: elles atteignent en moyenne 9% dans l'ancien tous bien confondus pour l'ensemble de la France, en hausse de 39% sur un an. Cette marge était à moins de 7% il y a deux ans et même moins de 4% avant la pandémie de Covid-19.
Les marges sont plus élevées sur les maisons (10,2% en moyenne), indique le baromètre, mais plus faibles sur les appartements (7,5% en moyenne).

Des différences selon les régions
Le retour de la hausse des prix et le risque d'une remontée des taux d'intérêts incitent les acheteurs à négocier pour obtenir un rabais, que ce soit pour les appartements ou les maisons.
C'est encore plus vrai dans les régions où les délais de vente sont les plus longs. Selon le baromètre, les marges de négociations atteignent 13% pour les maisons en Bretagne et en Aquitaine, juste devant l'Auvergne et la Bourgogne –qui affiche d'ailleurs des marges quasiment équivalentes pour les maisons (12,1%) et les appartements (12,4%). La marge de négociation pour les appartements est également supérieure à 10% dans le Centre et l'Aquitaine.

En revanche, ce sont dans les régions où les prix sont les plus élevés qu'on négocie le moins: la marge moyenne descend en-dessous des 7% en Île-de-France et même sous les 6% en région Rhône-Alpes.

Le baromètre explique que ces marges réduites sont davantage révélatrices d'une situation de "pénurie d'offre rarement prête à perdre sur le produit de la vente", plutôt que d'être synonymes d'un avantage pour la demande.