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Prix immobilier

Fin de la hausse des prix immobiliers selon Crédit Foncier

L'évolution des prix dépendra du caractère excédentaire de l'offre

L'évolution des prix dépendra du caractère excédentaire de l'offre - Fotolia

2011 s’annonce comme une année d’accalmie sur le front des prix de l’immobilier, selon le Crédit Foncier. Le groupe anticipe une stabilisation en moyenne nationale, et n’écarte pas des baisses de valeurs dans les zones les moins tendues. Dans le neuf, les prochains mois devraient confirmer la dichotomie entre des appartements en hausse et des maisons plus sages »

Le Crédit Foncier n’anticipe pas de hausse de prix marquée cette année. Lors de la présentation de son étude annuelle sur le « Bilan et perspectives des marchés immobiliers », le groupe bancaire a estimé mercredi que les prix dans l’ancien « devraient se stabiliser puis baisser de façon limitée en cas de dégradation de la solvabilité des accédants » dans les zones « les moins tendues » - soit celles où les besoins en logement sont les moins forts. « Sur les marchés plus tendus, marqués structurellement par une pénurie des produits, les prix devraient connaître une augmentation limitée suivie d’une stabilisation », a poursuivi le groupe, sans faire de prévisions chiffrées.

Conforme au scénario de stabilisation dressé par la plupart des réseaux d’agences immobiliers, cette perspective contraste avec les fortes hausses de prix de l’année dernière : en 2010, les Notaires ont constaté une hausse de 8,7 % en moyenne nationale (2 580 euros du mètre carré) et une progression de 11 % en Île-de-France (3 160 euros), avec un double record de hausse (+17,5 %) et de niveau de prix (7 330 euros/m²) pour Paris intra-muros.

Offre locale

Les primo-accédants, qui ont représenté 56 % des dossiers traités en 2010 par le Crédit Foncier, pourraient pâtir, « à l’horizon de la fin d’année », d’une éventuelle accélération de la hausse des taux d’intérêt, dont l’impact désolvabilisant pourrait, à terme, ne plus être compensé par « l’effet bénéfique du PTZ+ ». Dans cette situation, les évolutions de prix dans l’ancien seront déterminées par « le caractère excédentaire ou non de l’offre locale », a ajouté le Crédit Foncier.

Sur le marché du neuf, le groupe estime que « le maintien d’un avantage fiscal significatif pour l’investissement locatif et le PTZ+ » vont continuer de soutenir le nombre de ventes d’appartements. En hausse de 5,4 % l’année dernière, les valeurs dans le collectif devraient « logiquement continuer à monter cette année ». Ce phénomène est accentué par une proportion croissante du nombre de petits logements mis sur le marché, plus chers au mètre carré que les grandes surfaces. Sur le segment des maisons individuelles, en revanche, les prix devraient rester « plus sages » cette année, après une baisse de 4 % en 2010. Une baisse que le groupe juge probablement liée à « la plus forte proportion de biens vendus en milieu ou bas de gamme à des prix unitaires moins élevés comme de finitions pouvant être laissées à la charge des acquéreurs ».

Emmanuel Salbayre