Pas de hausse des ventes de logements neufs en vue, selon Nexity

Le groupe de promotion prédit une stabilisation des ventes de logements neufs sur leurs niveaux de 2012, historiquement faibles, et demande la mise en place de nouvelles mesures de soutien de l’activité dans le secteur.

Pas mieux, pas pis. A l’occasion de la publication de son dernier point d’activité trimestriel, mercredi en fin d’après-midi, le promoteur immobilier Nexity a réitéré son appréciation du nombre de ventes de logements neufs en France : 70 000 à 75 000 réservations nettes devraient être enregistrées cette année dans le pays. Soit un niveau globalement stable par rapport à 2012, au plus bas depuis le milieu des années 1990.

Le groupe, qui avait revu son estimation en légère baisse en début d’année (il visait à l’origine un total de 80 000 réservations), explique par la voix de son dirigeant, Alain Dinin, que « les dernières mesures annoncées par le Président de la République le 21 mars dans le cadre de son « plan d’urgence » pour le logement vont dans le bon sens », mais que « la plupart d’entre elles ne devraient […] pas avoir de conséquences significatives à court terme ». Les mesures d’urgence en question, au nombre de vingt, visent à relancer la construction et atteindre l’objectif de 500 000 logements neufs par an que s’est fixé le gouvernement, via, notamment.

Sans dresser de perspectives à plus long terme, M. Dinin appelle à la mise en place de « nouvelles mesures » de soutien au secteur, à même d’« insuffler un mouvement de reprise au marché du logement neuf ». Et si des pistes ont bien été posées par le rapport Berger-Lefebvre sur l’épargne financière des ménages remis en début de mois à Jean-Marc Ayrault, pour amener les investisseurs institutionnels à revenir vers le logement collectif intermédiaire, celles-ci sont jugées « insuffisantes » par le dirigeant « au regard des enjeux du secteur ».

Emmanuel Salbayre