Les promoteurs franciliens appellent à la "mobilisation de tous les acteurs"

L'appel des promoteurs francieliens est lancé - Fotolia
Le message est clair : « la dynamique des promoteurs est cassée par les difficultés rencontrées pour lancer de nouvelles mises en chantier, due à la raréfaction du foncier, les difficultés administratives et règlementaires liées à l’application des PLU et l’obtention des permis de construire », alerte la chambre francilienne de la Fédération des promoteurs immobiliers (FPI). Les promoteurs, qui déplorent une commercialisation de logements « de plus en plus difficile , appellent dans un communiqué à la mobilisation de tous les acteurs de la production de logements dans la Région Ile-de-France sur des projets précis, concrets, immédiats ».
En Ile-de-France l’an dernier, seuls 48 400 logements ont été mis en chantier, secteur privé et social confondus selon les promoteurs, alors que 70 000 étaient annoncés. La situation n’est guère meilleure au début de l’année : 4 600 logements ont été réservés à des particuliers, 12 % de moins que l’an dernier. En 2014, au niveau national, « il est à craindre que les mises en chantier n’atteignent même pas la barre des 300 000 logements », prédit la FPI. Ce qui semble se vérifier au vu de la dernière publication du ministère du Logement.
Perte de confiance
Une tendance due à une perte de confiance généralisée : d’abord chez les primo-accédants à la propriété, mais aussi « les investisseurs, peu convaincus par le dispositif Duflot, sa complexité et ses atermoiements sur les loyers, (qui) ont à nouveau été refroidis par la loi Alur et ses mesures d’encadrement des loyers ». Et enfin les banques, plus exigeantes « à l’égard des promoteurs, comme à l’égard des emprunteurs particuliers, en leur imposant un apport personnel plus important », indique la FPI.
Pour changer la donne, les promoteurs appellent d’abord à faire évoluer et stabiliser les règles dans le secteur. Mais il s'agit aussi d'améliorer « l’entente et la concertation pour créer une mobilisation autour d’un certain nombre d’opérations identifiées » dans la région. Par exemple, « vingt à trente sites sur lesquels il est possible de lancer des projets d’envergure » via un partenariat public-privé, propose Christian Terrassoux, président du groupement. « A chacun des partenaires de résoudre ensuite les difficultés de son ressort relatives au foncier, à l’urbanisme, à l’architecture, aux coûts de construction, etc », conclut le responsable.