Après un bond spectaculaire, les prix des maisons aux Etats-Unis se stabilisent à un niveau record

Aux Etats-Unis, le boom immobilier semble s'essouffler. - Andrew Caballero-Reynolds
Le marché immobilier américain est toujours très dynamique mais le pic des prix semble avoir été atteint. Les ventes de logements anciens ont en effet continué à augmenter en juillet aux Etats-Unis, tirées par le marché haut de gamme, a annoncé lundi la Fédération nationale des agents immobiliers américains (NAR).
Le nombre de biens anciens vendus en juillet s'est élevé à 5,99 millions, soit une hausse de 2% par rapport à juin en rythme annualisé, a précisé la fédération dans un communiqué. C'est plus qu'attendu puisque les analystes tablaient sur 5,85 millions.
"Une grande partie de la croissance des ventes de maisons se produit toujours sur le marché haut de gamme, tandis que les zones de niveau intermédiaire à inférieur ne connaissent pas autant de croissance car il y a encore trop peu de maisons disponibles", a réagi Lawrence Yun, économiste en chef de NAR.
Un stock de biens en vente qui augmente
Il a toutefois souligné que les professionnels commençaient à observer une hausse des stocks de biens à la vente, ce qui devrait permettre de desserrer la pression sur les prix. Ainsi le stock total de biens disponibles à la vente à la fin du mois de juillet s'élevait à 1,32 million, en progression de 7,3% par rapport à l'offre de juin mais en baisse de 12,0% par rapport à il y a un an (1,50 million).
Le prix médian d'un logement ancien était de 359.900 dollars en juillet, selon les données de la NAR. Cela correspond encore à une hausse de 17,8% sur un an, mais ce prix est en léger repli (-0,8%) par rapport au mois de juin, où il avait atteint un record historique à 362.800 dollars.
"Les ventes surpassent la demande de prêts hypothécaires, mais les stocks augmentent et les gains de prix ralentissent", a souligné Ian Shepherdson, chef économiste chez Pantheon Macroeconomics. L'augmentation des stocks de biens disponibles devrait "faciliter l'accès à la propriété de personnes qui jusqu'alors étaient incapables de trouver une maison à acheter", a-t-il ajouté.
Les professionnels s'attendent néanmoins à un nouveau ralentissement à la fin de l'année en raison de stocks toujours faibles et une base de comparaison défavorable. Le secteur immobilier avait en effet connu un boom au deuxième semestre 2020, malgré la pandémie.
Taux bas et épargne Covid
Le télétravail généralisé, des taux d'intérêt et hypothécaires au plus bas combinés à une hausse de l'épargne des ménages avaient provoqué une ruée vers les maisons et appartements plus grands.
Mais la réduction à peau de chagrin des stocks et la hausse vertigineuse des prix immobiliers avait conduit à un ralentissement des ventes de logements anciens entre février et mai, si bien que les transactions étaient quasiment retombées à leur niveau pré-pandémique. Le marché avait toutefois enregistré un rebond en juin.