Dans un marché immobilier timide, Paris et Lyon restent des "pièges à la revente" quand Brest et Le Mans permettent de retrouver son apport en un temps record

La reprise du marché immobilier est encore bien timide. En septembre, les prix sont restés stables à Paris (+0,0%) et dans le reste du pays (+0,1% en moyenne nationale), selon la dernière étude menée par le site Se Loger, qui fait état d'une augmentation d'1,1% sur un an. Si les prix ont légèrement grimpé le mois dernier dans certaines métropoles du sud du pays, comme Bordeaux (+0,7%), Toulouse (+0,8%) ou Nice (+0,8%), ils sont en légère baisse dans la plupart des grandes villes de la moitié nord, comme Nantes (-0,3%), Strasbourg (-0,1%) et Lille (-0,4%).
Combinée à la lente décrue des taux (encore 3,28% pour un prêt sur 20 ans selon Meilleur Taux), l'atonie des prix tend à bloquer le marché dans certaines villes alors que les propriétaires craignent de ne pas retomber sur leurs pieds. C'est particulièrement vrai à Paris, Lyon et Nantes, selon une simulation du patrimoine net à la revente réalisée par Se Loger, avec un apport de 30.000 euros et un prêt sur 25 ans, pour observer à partir de combien de temps l'apport initial se reconstitue.
Jackpot au Mans et à Brest
Pour un achat en 2020 dans la capitale et ces deux métropoles, la baisse des prix (Paris -11,7%, Lyon -5,4%, Nantes -4,4%) ne permet encore pas de reconstituer l'apport, ce qui en fait des "pièges à la revente" selon Se Loger. Ce cas de figure est encore plus courant pour les achats réalisés depuis 2022.
"Dans plus de 8 grandes villes sur 10, le patrimoine net reste inférieur à l’apport de départ. Trois grandes villes sur quatre ont vu leurs prix reculer en trois ans, soit 37 sur 50", note Se Loger.
Les calculs du site font toutefois apparaître deux villes où il fait bon investir: Le Mans et Brest. Les deux cités de l'Ouest "permettent de retrouver son apport en 2 ans, un temps record", observe Se Loger. Depuis 2023, les prix y ont respectivement augmenté de 10,9% et 9,3%. "Autrement dit, leurs acquéreurs ont non seulement reconstitué leur apport, mais disposent déjà un petit capital en poche, grâce notamment à la progression des prix sur les deux dernières années", résume le groupe d'annonces immobilières. Le marché devrait malgré tout se fluidifier en 2026, selon les prévisions de Se Loger.