"Vous aurez vos tuiles dans 3 jours plutôt que 6 mois": ces logements réparés par des matériaux de seconde main

Lors d'un sinistre, Macif propose à ses clients l'utilisation de pièces de réemploi pour réparer le logement. C'est le premier assureur à proposer cela.

Si le seconde main est maintenant entré dans les usages pour la mode ou l'utilisation de pièces automobiles, elle est plus rare lorsqu'il s'agit de réparation de logements après un sinistre. C'est pourtant ce que fait la Macif, raconte Le Parisien.

Grâce à un partenariat avec Cyneo, une filiale de Bouygues Construction, le groupe devient le premier assureur à intégrer les pièces de réemploi dans les réparations de logements.

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Le Parisien donne quelques exemples. Les matériaux les plus facilement réutilisables sont les tuiles. Elles proviennent de chantiers de déconstruction, elles sont certifiées puis sont mises à disposition des artisans. En termes de recyclage, l'idée est de se tourner vers les éléments qui restent à la fin des chantiers, comme les pots de peinture.

Selon le ministère de la Transition écologique sur les 46 millions de tonnes de déchets produits par l'industrie du bâtiment chaque année, 80% pourraient être réutilisés, contre 1% aujourd'hui.

Soucis écologique

Cyneo a donc ouvert un deuxième site où les partenaires peuvent reconditionner et exposer leurs produits. Car l'important n'est pas la quantité de matériaux brutes, ça elle est présente, mais d'en faire des produits standards qui peuvent facilement être utilisés.

De son coté, la Macif a sondé les assureurs. 61% se disent prêts à utiliser des matériaux de seconde main. Si c'est par soucis écologique, c'est également par pragmatisme. En effet, Bertrand Delignon de la Macif, explique au Parisien: "Si grâce au réemploi, on vous garantit que vous aurez vos tuiles dans 3 jours alors que par n’importe quel fournisseur vous les aurez dans six mois et que vous aurez une bâche sur votre toit jusque-là, le choix des sociétaires sera vite fait".

https://twitter.com/DianeLacaze Diane Lacaze Journaliste BFM Éco