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Le constructeur de maisons AST repris par un consortium français, une partie des emplois préservés

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Plombé par la crise de l'immobilier neuf, le constructeur AST avait été placé en redressement judiciaire. Deux entreprises du secteur, Hexaom et Trecobat, vont reprendre la branche studios de jardin et maison à ossatures bois d'AST. Des emplois seront supprimés.

Le constructeur de maisons individuelles AST, en grande difficulté, a été repris au terme d'une décision du tribunal de commerce de Lyon par un consortium de deux entreprises françaises du secteur, Hexaom et Trecobat, ont annoncé mardi 26 novembre ces sociétés.

Dans le cadre des procédures de redressement judiciaire et de sauvegarde judiciaire ouvertes par AST Groupe et ses filiales, le tribunal de commerce a désigné mardi "en qualité de repreneur des actifs industriels" d'AST Groupe un consortium qui comprend le numéro un de la construction de maisons individuelles en France, Hexaom, d'après un communiqué du groupe en difficulté.

Ce dernier a précisé que cette désignation prenait effet immédiatement. L'offre de reprise formulée le 30 septembre porte sur "la totalité des actifs et des activités de la seule branche 'construction et commercialisation de studios de jardin, de maison à ossatures bois, charpentes et menuiserie'", ont de leur côté souligné dans un communiqué commun Trecobat et Hexaom, repreneurs à parts égales.

"Ce type d’habitat connaît un véritable engouement et s’inscrit parfaitement dans notre stratégie de diversification", a commenté le directeur général d’Hexaom Loïc Vandromme.

Une partie des emplois préservés

De fait, les activités de promotion immobilière et d'aménagement de terrain ne sont pas concernées par la reprise. Sur le volet de l'emploi, les repreneurs ont assuré que 118 emplois en CDI seront préservés. Fin 2022, l'entreprise de la métropole lyonnaise employait quelque 590 personnes, dernier chiffre public en date.

"La reprise par Hexaom et le groupe Trecobat assure la préservation d'une grande partie des emplois", se sont-ils félicités.

Face à la violente crise de l'immobilier neuf, le groupe AST, basé en région lyonnaise, avait annoncé en avril l'ouverture d'une procédure de sauvegarde accélérée au tribunal de commerce de Lyon. Mais son plan de sauvegarde a été refusé par les créanciers de l'entreprise en juillet.

Ce rejet a poussé la société à demander en août l'ouverture de procédures de redressement judiciaire pour ses filiales DPLE et Maisons IDEOZ, actives dans la construction de maisons traditionnelles. Ces procédures ont été converties mardi par le tribunal de commerce en liquidation judiciaire, selon le communiqué d'AST.

Le tribunal a par ailleurs mis fin aux procédures de sauvegarde judiciaire concernant les filiales d'AST POBI Structures et POBI Industrie de construction de maisons et studios en bois.

MC avec AFP