Philippe Martinez (CGT) juge "absolument scandaleuse" la fermeture de l’usine Bridgestone à Béthune

Au lendemain de l’annonce de Bridgestone de fermer son usine à Béthune, Philippe Martinez a fait part de sa colère à l’occasion de la journée de manifestation organisée à l’appel de la CGT ce jeudi.
"On se retrouve aujourd’hui avec une usine qui décide d’augmenter sa rentabilité en fermant un site pour certainement aller produire plus et faire travailler plus des gens dans d’autres pays. C’est absolument scandaleux", a réagi le secrétaire général de la confédération depuis le cortège parisien.
Il s’est dit "étonné des réactions surprises du ministre de l’Economie et de la ministre de l’Industrie" à qui il reproche de ne pas avoir pris les mesures nécessaires pour éviter ces fermetures.
La mobilisation "plus que jamais justifiée avec l’affaire Bridgestone"
Le leader syndical réclame notamment que les aides d’Etat accordées aux entreprises soient conditionnées au maintien de l’emploi et souhaite "imposer aux groupes d’avoir un état des lieux, à l’échelle de la planète s’il le faut, sur le taux d’engagement des entreprises et que les investissements soient faits pour qu’on répartisse plus justement les charges de travail, quelle que soit l’activité".
"Il est anormal que des usines soient engagées à 150% avec des gens qui travaillent parfois 60-70 heures par semaine et que d’un autre côté, on ferme des usines", a-t-il déploré.
Et de conclure en affirmant que la mobilisation syndicale de ce jeudi "est plus que jamais justifiée avec l’affaire Bridgestone". "Il y a des problèmes d’emploi, de salaires, pour ceux qu’on a applaudis pendant le confinement et puis il y a les questions sanitaires qui restent là", a encore déclaré Philippe Martinez.