Wall Street: score figés durant 6 heure 1/2, malgré Bernanke

(CercleFinance.com) - La stagnation de Wall Street a tout simplement duré... toute la séance: les jeux étaient fait au bout de 3 minutes, les indices US récupérant instantanément leurs pertes de la veille: ensuite, plus rien, aucune volatilité durant les 6 dernières heures de la séance avec des scores absolument identiques heure après heure pour le Dow Jones (+0,12%), le 'S&P' (+0,28%), le Nasdaq (+0,3%).
Après une série de gagnante de 14 ou 15 séances, le but du jeu semble consister à maintenir les indices US au contact de leurs récents records absolus jusqu'à la séance des '3 sorcières'... qui tombe vendredi: plus que 48H à 'tenir'... et cela semble une simple formalité dans des marchés creux, attentiste (les trimestriels sont diversement accueillis).
Compte tenu du terrain repris depuis le 24 juin (+100Pts sur le 'S&P'), il est certainement intéressant de consolider les gains -voir de les maximiser- en profitant de l'étroitesse des échanges pour tirer les cours à moindre frais.
Les opérateurs n'ont aucun raison de redouter un retrait du 'QE-3' avant le milieu de l'automne compte tenu du discours prononcé par Ben Bernanke un peu après 16H (il y a eu une panne de micro) devant la commission des finances du Congrès.
Aucune différence pour Wall Street car le texte avait été communiqué à la presse une heure avant sa présentation officielle: il reprend les éléments et arguments de sa précédente intervention de mercredi dernier.
La FED n'a pas de schéma préétabli concernant une réduction du 'QE3' et soutiendra à plein régime (85Mds$ par mois) l'économie américaine tant que le marché du travail et l'inflation continueront d'évoluer en-deçà des objectifs évoqués lors des précédentes interventions.
Les taux longs américains ont enregistré leur 1ère décrue significative en 'intraday' depuis le 25 juin dernier: le rendement du '10 ans' s'est enfin mis à refluer (peu après 14H30) en dessous des 2,50% (-0,06% à 2,4950% contre 2,56% mardi soir).
Cette soudaine détente s'est enclenchée sitôt publié le chiffre des mises en chantier de logement aux Etats-Unis : elles ont chuté de façon totalement inattendu de -9,9% au mois de juin (pire chiffre depuis 4 ans)selon le Département du Commerce, pour s'établir à 836.000 en rythme annualisé.
Les permis de construire reculent également de -7,5% le mois dernier, à 911.000 dossiers, prenant totalement à contrepied le consensus qui tablait sur un chiffre dépassant le seuil symbolique du million.
Pour se rassurer un peu, les dépenses de construction ont progressé de +0,5% en mai pour atteindre leur zénith depuis 4 ans grâce à une spectaculaire accélération de +1,8% des investissements dans le secteur public (ce qui compensé un fléchissement de -1,2% de la construction privée non résidentielle).
Parmi les gagnants du jour, on remarquait Yahoo (+10% contre une quasi stabilité après ses résultats mardi soir entre 220 et 23H), Fossil (+5%) puis Bank of America (+2,8% grâce à une hausse de 70% de ses profits (sur 1 an)... et Dupont de Nemours qui a fini la séance en boulet de canon à +5,5%.
Net repli en en revanche pour Mattel (-6,3%), Broadcom (-3,6%) ou Rangold (-2,4%).
Après la clôture, IBM a annoncé une contraction de -17% de ses profits mais relevé ses prévisions de croissance sur l'exercice 2013: les opérateurs n'ont voulu retenir que ce second aspect favorable du communiqué de la direction du groupe: le titre grimait de +3% en 'hors séance', renouant avec la barre symbolique des 200$.
Sur le marché des changes, le Dollar a reculé jusque vers 1,3175E avant de se redresser vers 1,3095E (au plus haut du jour) pour en terminer presque inchangé à 1,313E.
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