Les ménages français détiennent en moyenne un patrimoine net de 446.000 euros

446.000 euros. C'est le montant du patrimoine net moyen des ménages français au deuxième trimestre 2023. Soit une augmentation de 13% en euros constants par rapport à 2009, selon les derniers chiffres publiés ce jeudi par la Banque de France. Ce patrimoine moyen est composé est composé en majorité d'immobilier (55%) et d'actifs financiers (32%).
Cette moyenne cache toutefois d'importantes disparités. En effet, les 10% des ménages les plus fortunés vivant en France possèdent 54% du patrimoine total, un chiffre stable depuis 2019, tandis que la moitié des ménages détient toutefois un patrimoine inférieur à 185.000 euros (+5% en euros constants sur la période).
La Banque de France souligne également que la moitié des ménages vivant en France détiennent 95% du patrimoine total, des inégalités de patrimoine qui restent toutefois un peu moins élevées qu'en zone euro.
14.041 milliards d'euros
Le patrimoine des ménages a fortement augmenté en valeur entre fin 2009 et fin 2021, de 23% en euros constants (corrigé de la variation des prix sur la période, NDLR). Il atteignait 14.041 milliards d'euros au deuxième trimestre 2023. Cette hausse résulte d'abord de l'augmentation de la valeur du patrimoine immobilier dont ont bénéficié les 60% des ménages les plus fortunés, qui détiennent 99% du total de l'immobilier net d'emprunts, précise l'étude.
Dans une moindre mesure, elle s'explique aussi par une progression de la valeur du patrimoine professionnel dont ont bénéficié les 20% des ménages les mieux dotés, ainsi qu'une hausse assez générale des dépôts et de l'assurance vie et retraite.
Note méthodologique
En 2018, le patrimoine net moyen des ménages était de 239.900 euros, selon l’Insee. Soit un niveau bien moindre que celui évoqué ici par la Banque de France. Si le différentiel de la période de calcul explique en partie cet écart, les prix de l’immobilier ayant bondi depuis six ans, ce dernier tient aussi à des différences méthodologiques.
Les résultats de la Banque de France et de l’Insee proviennent de la même enquête alimentant une enquête européenne. Mais la Banque de France retraite les données pour plusieurs raisons. L’une d’elles est la tendance des ménages les plus riches à sous-estimer leur patrimoine. C’est pour cette raison que la Banque de France augmente le nombre de ménages les plus aisés pour rehausser leur représentativité. Malgré ça, l’enquête européenne ne couvrirait que 66% du patrimoine net total. De plus, « les ménages ont souvent des difficultés à évaluer leur patrimoine à la valeur marchande », indique les experts de la Banque de France. Ce qui nécessite là aussi une correction.