"Il ne faut pas qu'on revienne en arrière": Emmanuel Macron opposé aux augmentations d'impôts prévues dans le Budget 2025

Emmanuel Macron reste opposé à toute augmentation de la fiscalité pour réduire le déficit public. "Je pense qu'il ne faut pas qu'on revienne en arrière", a déclaré ce mardi le chef de l'État, interrogé sur la déclaration du patron de LVMH, Bernard Arnault, qui avait dénoncé le projet de surtaxe des grandes entreprises inscrite dans le Budget 2025.
"La France a besoin d'une chose: de plus d'activité, de créations de richesses, de gagner en efficacité et d'être à la pointe de l'innovation pour garder ce modèle social qui est le sien", a poursuivi le président en déplacement à l'Institut Gustave Roussy de Villejuif.
"Nous sommes déjà à un point maximal de taxation des richesses"
"Si on veut garder notre modèle social, continuer à investir dans ce modèle social et dans l'humain, on a besoin de créer plus de richesses", a martelé Emmanuel Macron, avant de vanter son bilan des sept dernières années "qui ont montré une chose, c'est que quand on a une politique macroéconomique adaptée, qu'on attire les investissements, qu'on encourage le travail et l'activité, ça paye, ça marche".
Le chef de l'État a à l'inverse dénoncé "les modèles qu'on a déjà essayés par le passé, où on surtaxe, où on oppose le privé et le public".
"Ils détruisent de la valeur, créent de la décroissance, (...) et ne permettent pas d’aller mieux parce que nous sommes déjà à un point maximal de taxation des richesses dans notre pays et on est déjà à un point maximal de place de la dépense publique dans notre pays", a-t-il ajouté. Il a plutôt appelé à faire en sorte que la dépense publique "gagne en efficacité".
Si Emmanuel Macron s'est montré critique sur le projet de surtaxe qui aboutirait à relever d'environ 40% le taux d'impôt sur les sociétés des grandes entreprises, il s'est tout même dit satisfait de la probable adoption du Budget par 49-3 alors que le Parti socialiste ne devrait pas voter la censure du gouvernement.
"Le Parlement et le gouvernement arrivent à un terme, je les en félicite. On a besoin de stabilité", a conclu le président.