À Paris, les résidences secondaires risquent d'être encore plus taxées

La municipalité a voté le principe d'une forte hausse de la taxe d'habitation des résidences secondaires. Elle propose de porter une majoration de l'impôt de 20% à 100% en "zone tendue". - Philippe Huguen - AFP
La ville de Paris a voté lundi le principe d’une forte hausse de la taxe d’habitation des résidences secondaires dans l'objectif de libérer des logements peu ou pas occupés. Elle propose d’appliquer une surtaxe jusqu’à 100% dans les zones dites "tendues" (Paris, Côte d'Azur, Côte basque, etc.), c'est-à-dire là où l'offre de logements disponibles n'est pas suffisante pour couvrir la demande.
Depuis 2015, plus d'un millier de communes peuvent introduire une majoration de la taxe d'habitation mais celle-ci est limitée à 20%. Une augmentation que la maire de Paris Anne Hidalgo juge peu dissuasive en raison du faible taux de la taxe d’habitation dans la capitale (13,38%), l’une des moins élevées en France.
90.000 logements concernés à Paris
La municipalité souhaite donc que cette hausse soit inscrite et votée par le parlement dans le projet de loi de finances rectificative (PLF 2016) de fin d'année.
Cette mesure, qui se répercuterait sur les quelque 90.000 résidences secondaires à Paris, a rapporté 21 millions d'euros en 2015 et pourrait dégager 70 millions d'euros supplémentaires.
Surtout, elle "pousserait les propriétaires à louer ou vendre leur logement pour qu'ils puissent être habités", a indiqué Jacques Baudrier, élu PCF. Selon l'élu, la plupart de ces résidences secondaires se trouvent dans les quartiers les plus bourgeois, entre le 1er et le 8e arrondissement de Paris.