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Pas d'"impôts tous azimuts": Antoine Armand rassure les chefs d'entreprise pour sa première sortie

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Le ministre de l'Economie a déclaré qu'il serait l'interlocuteur priviligié des petites et moyennes entreprises. Il a également signalé que son gouvernement ne serait pas celui des "impôts tous azimuts".

Il était attendu au tournant par le monde entrepreunariale. Le soutien aux entreprises ne doit pas "être une question idéologique", a déclaré ce jeudi le ministre de l'Economie Antoine Armand, en assurant aussi aux petites entreprises qu'il n'y aurait pas d'"impôts tous azimuts".

Antoine Armand, qui a également le portefeuille des Finances et de l'Industrie, s'exprimait devant les patrons d'entreprises de proximité de l'U2P réunis pour une journée de rencontres à la Défense. L'U2P est la troisième organisation patronale représentative derrière le Medef et la CPME.

C'était la première sortie publique du ministre, qui s'était aussi exprimé mercredi devant la commission des Finances de l'Assemblée nationale, avec le ministre du Budget Laurent Saint-Martin.

"Interlocuteur" des PME

"L'emploi, l'attractivité, la croissance, le soutien aux entreprises, ça ne doit pas être une question idéologique (mais) une question sociale, économique, de base, et ce sera ma boussole", a-t-il affirmé, indiquant que "la consigne que nous a fait passer le Premier ministre, c'est d'écouter (...) et agir pour ceux qui sont sur le terrain et qui travaillent".

Il sera personnellement "l'interlocuteur" des petites et moyennes entreprises, le gouvernement ne comportant pas de ministre délégué pour celles-ci. Alors que le président de l'organisation, Michel Picon, venait de lui demander "d'exclure nos catégories d'entreprises" d'un éventuel plan de hausses d'impôts pour réduire le déficit public, qui pourrait dépasser 6% cette année, il a voulu rassurer, comme il l'avait déjà fait mercredi à l'Assemblée.

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"Nous ne serons pas le gouvernement des impôts tous azimuts et je ne serai pas le ministre de la confiscation fiscale", a-t-il lancé, rappelant que les efforts porteraient "d'abord essentiellement sur la dépense publique", "puis ensuite sur celles et ceux qui ont la surface financière pour le pouvoir".

Souhaits

Comme Michel Picon demandait que le Parlement reprenne la discussion sur la loi de Simplification, interrompue au Sénat par la dissolution, Antoine Armand a répondu que Michel Barnier en "parlerait sans doute" dans sa déclaration de politique générale, mardi. Tenu à la discrétion avant ce discours, Antoine Armand a éludé le souhait de Michel Picon de revoir le financement du système de protection sociale.

Celui-ci a souhaité aussi qu'une éventuelle réforme du financement de l'apprentissage n'impacte pas les petites entreprises, et une révision des règles de représentativité patronale au profit de l'U2P. Sans répondre directement, Antoine Armand a cependant souligné que les petites entreprises implantées "sur tout le territoire" représentaient entre "deux tiers et 80%" des entreprises du pays.

T.L avec AFP