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Les blocages de dépôts pétroliers se poursuivent dans l'Ouest

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L'Ouest de la France subit de nombreuses pénuries de carburant. En Bretagne, plus de 200 stations-service sont en rupture totale de carburant. Et ce lundi matin, les professionnels du BTP continuent de bloquer les dépôts pétroliers.

Les professionnels du BTP poursuivaient lundi matin le blocage des accès aux dépôts pétroliers de Vern-sur-Seiche, près de Rennes, Brest, Lorient, Le Mans, alors qu'une délégation doit être reçue dans la matinée au ministère des Finances, a-t-on appris de sources concordantes.

Les blocages, destinés à protester contre la fin de l'avantage fiscal sur le gazole non routier (GNR), ont commencé jeudi après-midi ou jeudi soir, selon les dépôts. Le blocage du dépôt pétrolier de La Pallice à La Rochelle, qui avait été levé vendredi après-midi, a repris dans la nuit de dimanche à lundi.

 "On a rebloqué avec beaucoup plus de matériel", a déclaré à l'AFP Pascal Rineau, entrepreneur vendéen.

Une délégation d'une dizaine d'entrepreneurs du BTP s'est rendue à Paris, où elle doit rencontrer le ministre des Finances Bruno Le Maire à 11H00. D'autres entrepreneurs bretons doivent assister à la réunion par visioconférence depuis Rennes. 

"On ne bougera pas tant qu'on n'aura pas ce qu'on veut. Il faut qu'ils reviennent sur le projet de loi!", a déclaré à l'AFP Norbert Guillou, un des organisateurs du mouvement. "On a déjà eu une réunion à Bercy il y a 10 jours, je ne vois pas l'intérêt d'y retourner. Moi je veux voir Edouard Philippe, il vaut mieux avoir affaire au boss".

Près de 80 engins empêchaient l'accès au dépôt lorientais, et environ une trentaine de véhicules sont positionnés aux abords du dépôt de Brest, selon un correspondant de l'AFP. , En raison des difficultés d'approvisionnement, le préfet du Finistère a réquisitionné onze stations-service pour les services d'urgence, de secours et soins aux personnes, aux véhicules de services sanitaires, d'interventions d'urgence sur les réseaux de distribution et aux transports funéraires.

A.-K.M avec AFP