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Kering "apporte une crédibilité incroyable à Vestiaire Collective" explique sa cofondatrice

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La startup spécialisée dans la revente de vêtements de luxe vient de lever 178 millions d'euros, notamment auprès du géant français.

Voici une 11ème licorne française - une entreprise valorisée à un milliard d'euros. Vestiaire Collective, entreprise spécialisée dans la revente de vêtements de luxe d'occasion, a frappé un grand coup en s'alliant avec le géant de l'habillement Kering (Gucci, Yves Saint Laurent…). Une levée de fonds de 178 millions d'euros, réalisée auprès du groupe de luxe français (et de la société d'investissement américaine Tiger Global Management) qui va permettre à la pépite française d'accélérer sa croissance.

"Cela apporte une crédibilité incroyable à Vestiaire Collective qui a juste 11 ans" explique sa présidente et cofondatrice Fanny Moizant, invitée dans Good Morning Business, ce mardi. Selon elle, Kering et son entreprise "partagent les mêmes valeurs" autour de la durabilité du vêtement. "On pense que la durabilité est la clé de notre industrie" assure-t-elle.

Et c'est un pari audacieux, tant les marques de luxe étaient peu enclines à développer le marché de l'occasion, de peur de déprécier la valeur de leur production. "C'est une vraie volonté d'innover" poursuit Fanny Moizant, qui entend désormais conquérir le monde entier.

Un "levier de confiance"

"On est clairement leader en Europe, on a une très forte position aux Etats-Unis" explique la présidente. Désormais, Hong Kong, Singapour et l'Australie sont les nouvelles cibles, "et demain le Japon, la Corée". Preuve de l'intérêt : "les vendeurs asiatiques et américains, sur cette dernière année, ont vendu à +250%".

Reste encore à résister à une nouvelle concurrence qui suit le sillon réalisé par Vestiaire Collective. D'autant que l'entreprise prend une commission importante : 20% du prix en moyenne. Mais Fanny Moizant se veut sereine sur ce point. "Vestiaire est construit sur un levier de confiance avec un processus de sélection en amont et en aval avec l'authentification des pièces" car "la dernière chose dont vous avez envie, c'est d'être trompé."

Reste aussi pour la nouvelle licorne de trouver son point d'équilibre financier et d'être rentable. "On va l'être" assure la patronne.

Thomas Leroy Journaliste BFM Business