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Hausse des prix: nous sommes "assez près du pic d'inflation" assure Villeroy de Galhau

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Le gouverneur de la Banque de France François Villeroy de Galhau était invité sur le plateau de Good Morning Business, ce vendredi.  

On l'annonçait temporaire mais l'inflation semble perdurer. Après des années de calme plat sur les prix, le niveau d'inflation atteint 2,8% en novembre, sur un an, contre 2,6% en octobre en France. Mais pas encore de quoi inquiéter le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, invité sur le plateau de Good Morning Business. 

"Sur l'inflation, quelle est la situation?", lance-t-il. "Il y a une bosse d'inflation incontestable, elle est plus élevée que prévu en 2021 et 2022 essentiellement à cause des prix de l'énergie. Et elle dure un peu plus longtemps que prévu", évoquant une prévision de 3,2% en moyenne pour 2022.

Mais selon lui, l'inflation devrait "baisser progressivement au long de l'année" prochaine explique-t-il. "On est probablement assez près du pic d'inflation mais nous restons extrêmement vigilants." 

Nouvelle ère

Et de rappeler que la Banque centrale européenne (BCE) pourrait réagir à tout moment, notamment en augmentant les taux directeurs, pour calmer la hausse des prix si celle-ci devait s'emballer ou perdurer. "Nous sommes guidés par des données par des idées, des croyances. On est tout sauf naïfs", assure Villeroy de Galhau. 

Reste que, pour le gouverneur de la Banque de France, cette inflation a une vertu: elle permet de répondre au mandat de la BCE qui vise justement une inflation de 2%. L'enjeu pour la banque centrale est notamment d'éviter tout risque de déflation en visant cette hausse des prix qui permet aussi de stimuler les salaires. 

D'autant que le Covid-19 semble avoir ouvert une nouvelle ère. "Après la bosse, on ne revient pas au régime d'inflation pré-covid", croit savoir François Villeroy de Galhau. "Il y aura un nouveau régime d'inflation autour de l'objectif de 2%. Cela ressemble plus, à certains égards, à ce que nous connaissions avant la crise financière de 2007." 

Thomas Leroy Journaliste BFM Business