Un Francilien sur deux a peur dans les transports en commun

Le métro parisien. - -
La moitié des Franciliens ont peur dans les transports en commun. C'est ce qui ressort d'une étude publiée lundi par l'Observatoire de la délinquance dans les transports. Parmi les personnes interrogées en 2011 dans le cadre de l'étude, près d'une sur deux (45,5 %) déclare ainsi craindre d'être agressée ou volée dans les transports en commun. Les personnes sont les plus inquiètes dans le RER, puis dans le métro, et le train.
« Il faut des agents sur les quais »
Jean-Claude Delarue, président de la Fédération des usagers des transports et des services réclame plus de sécurité : « Le soir prendre le RER ça demande quand même pour un certain nombre de personnes un certain courage. Au pire, ce sont bien sûr des agressions, des gens qui se font entièrement dépouiller, au minimum, on a peur de se faire piquer son portable, explique-t-il. Vous avez intérêt à garder la main sur votre téléphone portable quand vous prenez un métro, c’est une évidence absolue. Il faut donc améliorer les choses et pour améliorer les choses, il faut non seulement mettre des caméras, ça c’est indispensable, mais il faut une présence humaine, des agents sur les quais, dans les gares et dans les trains ».
35 atteintes à la personne par jour
Une peur nourrie par la progression des délits constatés. 13 000 atteintes aux personnes ont été répertoriées en 2010 (soit 35 par jour) sur les réseaux de transport d'Ile-de-France de la SNCF et de la RATP, un niveau inégalé depuis 2001. Selon l'étude, cette tendance s'explique par « la multiplication des vols de smartphones ».
Les vols avec violence ont désormais dépassé les agressions physiques "gratuites", pourtant elles aussi en augmentation.
En réaction, La SNCF annonçait hier son intention de généraliser la vidéo protection à tout son réseau. Elle prévoit également, le « renforcement des personnels au contact du public sur le terrain ». Les emplois d'agents de médiation et d'agents Suge (surveillance générale) devraient donc continuer à croître.