Les taxis mobilisés contre le "racolage des faux taxis" dans les aéroports

Les taxis parisiens dénoncent une mauvaise gestion des zones d'attente couplée à un racolage de faux taxis à la sortie des aéroports qui leur est préjudiciable.

Une mobilisation sans perturbation majeure, pour l'instant... Des chauffeurs de taxis, mobilisés par une large intersyndicale, protestaient mardi contre le "racolage des faux taxis" dans les aéroports d'Orly et Roissy, en région parisienne, sans occasionner de "gêne majeure", a-t-on appris de sources aéroportuaires.

Les chauffeurs bloquaient les bases arrière des taxis (BAT), zones d'attente des véhicules, qu'ils accusent de mauvais fonctionnement. Kader Remana, de la CFDT, dénonce notamment une "mauvaise gestion des BAT", où "les taxis sont parqués et peuvent attendre des heures sans être envoyés en zones de charge" par les entreprises qui gèrent les flux des véhicules. 

Les taxis se rendaient "directement en zone de charge", à la rencontre des clients à la sortie des terminaux, où des tracts étaient distribués, ont précisé des sources syndicales.

"Pas de gêne majeure" à la sortie des terminaux

A l'aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle, la BAT était bloquée depuis 3h du matin, selon l'une de ces sources. Seuls les terminaux 2E et 2F ont été engorgés, tandis que la situation était "bonne" dans le reste de l'aéroport, a-t-elle ajouté.

A Orly, où la BAT était bloquée par des taxis, des chauffeurs vêtus de chasubles CGT et FO ont distribué dans les terminaux des tracts sur lesquels il est expliqué "comment reconnaître un taxi officiel à Paris". Les taxis prenaient en charge les clients directement aux sorties des terminaux, sans barrage filtrant, ni bouchon, selon une autre source aéroportuaire.

L'intersyndicale des chauffeurs de taxis, mobilisés dans le cadre d'un préavis de trois jours, entendait poursuivre le blocage des BAT jusqu'à une réunion avec les directeurs des deux aéroports, qui devrait se tenir mercredi après-midi, ont indiqué plusieurs sources syndicales.

Un racolage des faux taxis qui "entache l'image de la France"

"On prendra une décision après cette réunion. On restera mobilisés tant qu'on n'aura rien de concret. On veut quelque chose d'écrit", a expliqué Adil Karami de SUD Taxis. "On va y aller par étape", a-t-il prévenu. Actuellement, "on ferme simplement les bases arrière, mais après, on prévoit des filtrages aux entrées et sorties des aéroports. Aucun autre transporteur que les taxis ne pourra accéder à l'aéroport. Ensuite, ce sera un blocage total", a-t-il détaillé.

"Le préavis pourra être levé si on obtient satisfaction lors de la réunion", a confirmé Kader Remana de la CFDT. Et "on demande une brigade spéciale" pour mettre fin au "racolage des faux taxis, qui entache l'image de la France", a complété Steve François, du syndicat Taxis de France.

HB avec AFP