Space X fait gagner une bataille aux Américains dans la guerre spatiale

Lancement réussi pour le Crew Dragon, la navette spatiale de Space X qui doit permettre aux Américains de recommencer à lancer des fusées vers la station spatiale internationale depuis leur sol.

Crew Dragon est actuellement en chemin vers la station spatiale internationale. La fusée de Space X, l'entreprise spatiale d'Elon Musk, a décollé avec succès ce samedi matin à 8h48 heure de Paris. Elle doit atteindre l'ISS demain, puis revenir sur terre vendredi prochain.

Ce vol, premier essai grandeur nature de la capsule spatiale Space X, était inhabité. Mais si tout se déroule bien, si elle atteint tout ses objectifs et qu'elle prouve sa fiabilité, elle repartira en juillet avec cette fois deux astronautes de la Nasa à son bord. Elle permettra ainsi à l'agence spatiale américaine de ne plus dépendre des Russes pour atteindre l'ISS. En effet, depuis huit ans, la Nasa ne disposait plus de ses propres navettes pour amener et ramener ses astronautes de la Station spatiale internationale. Ils partaient donc dans des Soyouz, pour des aller-retours facturés 82 millions de dollars par tête de pipe.

Des entreprises américaines en pointe sur le spatial

À la fois pour des raisons budgétaires et en conséquence du refroidissement des relations entre les États-Unis et la Russie, les Américains voulaient retrouver leur souveraineté sur le spatial. Mais le budget de la Nasa ayant fondu ces dix dernières années, elle ne pouvait se permettre les investissements colossaux que nécessite l'industrie du spatial. Elle a donc fait sous-traiter le développement de ces engins à des entreprises privées, comme Space X, donc, et à Boeing, qui développe une navette concurrente.

Ces entreprises américaines sont donc bien parties pour prendre le leadership du business spatial. À l'image de leur compatriote, Virgin Galactic, bien partie pour être la première à générer du chiffre avec le tourisme spatial. L'entreprise de Richard Branson a en effet construit un avion supersonique qui vole à la frontière entre l'atmosphère terrestre et l'espace (environ 100 kilomètres d'altitude). Un deuxième vol d'essai fructueux a eu lieu le 22 février dernier, avec à bord, la salariée de Virgin qui sera chargée de vendre ces voyages spatiaux et d'entraîner les candidats. Le billet coûtera 250.000 dollars.

Nina Godart