BMW met le turbo en Chine

BMW va passer de 50% à 75% du capital de sa coentreprise chinoise. Il profite de l'assouplissement de la réglementation chinoise sur la détention des entreprises automobiles à l'horizon 2022. Le constructeur va aussi réinvestir 3 milliards d'euros sur son site industriel chinois.

BMW accélère en Chine. Le constructeur allemand va porter de 50 à 75% du capital de sa coentreprise chinoise qu'il détient avec Briliance China Automotive (CBA). Il devient ainsi l'un des premiers constructeurs automobiles étrangers à anticiper l'assouplissement de la réglementation chinoise sur la détention des entreprises automobiles à l'horizon 2022.

"L'accord sera finalisé en 2022, lorsque les restrictions sur les coentreprises prendront fin dans la construction automobile en Chine" a ajouté la compagnie allemande. Sa montée au capital au sein de sa coentreprise va coûter 3,6 milliards d'euros au groupe allemand.

Par ailleurs, BMW Brilliance Automotive prévoit d'investir plus de 3 milliards d'euros dans l'extension de son site chinois de production, composée de deux usines. "L'objectif stratégique poursuivi par le groupe BMW est de renforcer sa coopération à long terme avec CBA, d'accroître ses capacités de production sur le site existant de Shenyang (nord-est de la Chine, ndlr) et de continuer à augmenter la production locale de modèles, y compris les véhicules à énergies nouvelles", a précisé le groupe allemand.

BMW a vendu 600.000 véhicules en Chine en 2017

Son contrat avec Brilliance, qui devait s'achever en 2028, est ainsi reconduit jusqu'en 2040. BMW a commercialisé l'an dernier 600.000 véhicules en Chine, dont 70% produits localement. L'accord de coentreprise a en outre été prolongé jusqu'à 2040, contre 2028 jusqu'à présent, a ajouté le constructeur allemand.

Dans le contexte de guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine, le renforcement de sa puissance industrielle dans l'empire du Milieu permettra à BMW de contourner les surcoûts douaniers imposés par l'Amérique à ses véhicules destinés au marché chinois et assemblés outre-Atlantique dans son usine de l'État du Caroline du Sud.

F.Bergé avec AFP