Tableau de bord de l'énergie: la situation s'améliore encore avant une nouvelle baisse du mercure

Des progrès plus faibles mais des progrès tout de même. Fini les accélérations hebdomadaires, l'Hexagone améliore désormais sa production électrique à un rythme plus réduit mais de manière continue. Par rapport à lundi dernier, c'est seulement un petit réacteur supplémentaire, Triscastin 4, qui a redémarré alors que trois autres infrastructures doivent être relancées cette semaine, à savoir Civaux 1, Chooz 2 et Gravelines 4. A noter que ce dernier site a donc vu son redémarrage retardé de près de deux semaines.
Au total, EDF ne compte plus ce lundi que 12 réacteurs à l'arrêt sur les 56 qui compose le parc nucléaire français. La quasi-totalité reste immobilisée pour deux raisons conjointes, la maintenance courante, ainsi que des problèmes relatifs à la corrosion sous contrainte, à l'exception de Cattenom 3 qui est uniquement concerné par le phénomène de CSC.
Situation au beau fixe pour les barrages
Comme la semaine dernière, la véritable éclaircie sur le paysage énergétique français intervient du côté des barrages hydrauliques dont le niveau continue d'augmenter à la faveur d'un retour modéré des précipitations. Le taux de remplissage progresse d'un point sur une semaine pour s'établir à 72% avec un excédent de plus de 7 points par rapport aux normales. Dans le détail, ce sont toujours les réservoirs des Alpes du Nord qui caracolent devant avec un taux de 78%, très largement au-dessus des moyennes historiques (+16,8 points). Malgré un taux de remplissage inférieur de 10 points à leurs voisins, les barrages des Alpes du Sud rejoignent à présent leur niveau normal. Avec un taux de 56%, les réservoirs d'eau des Pyrénées accusent d'un très léger retard sur les niveaux historiques (1,5 point) tandis que ceux du Massif Central sont 4,4 points au-dessus, à 71%.
Enfin, les stocks de gaz restent quasi-stables mais subissent quand même une petite orientation à la baisse avec un passage de 83% de remplissage la semaine dernière à moins de 81%. Bien que les livraisons de gaz naturel liquéfié se poursuivent sur les cotes européennes, les réserves gazières pourraient être sollicitées en cas de persévérance et d'accentuation du froid dans les prochaines semaines.