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Alain Griset estime que "peu d'entreprises" sont "prêtes" pour le Brexit

Le ministre chargé des PME, Alain Griset

Le ministre chargé des PME, Alain Griset - ERIC PIERMONT / AFP

En déplacement à Dunkerque ce vendredi, le ministre délégué aux PME a dit vouloir "sensibiliser" les entreprises et "les accompagner dans les démarches préalables qu'elles doivent effectuer" à deux mois de la fin de la période de transition.

"Peu d'entreprises sont prêtes" pour l'après-Brexit et les nouvelles démarches administratives, notamment douanières, a mis en garde ce vendredi le ministre délégué aux PME Alain Griset, lors d'une visite près de Dunkerque (Nord).

"L'enjeu des enjeux des entrepreneurs est de préparer et d'anticiper les conséquences du Brexit qui nécessitera la mise en oeuvre de nouveaux outils", a-t-il rappelé en marge d'un déplacement à Petite-Synthe, chez l'entreprise Distriplast. Celle-ci exporte 20% de ses plaques alvéolaires de polypropylène vers le Royaume-Uni.

"Peu d'entreprises sont prêtes", a-t-il reconnu, disant vouloir "sensibiliser" les "entreprises et les accompagner dans les démarches préalables qu'elles doivent effectuer". Selon lui, "500 entreprises sont concernées en priorité sur les quelque 8000 en activité dans la région du Nord."

"Les Pays-Bas et la Belgique sont nos concurrents, il ne faut pas faire d'évangélisme, nous ne sommes pas dans un pays de Bisounours et il y a maintenant urgence" à ce que les entreprises françaises se préparent, a-t-il insisté.

Déclarations douanières

Alain Griset a néanmoins salué le travail mené par les Douanes pour accompagner les PME dans leurs démarches préalables et les former, notamment pour établir les déclarations douanières en amont. Depuis la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne, intervenue officiellement le 31 janvier, les règles européennes continuent de s'appliquer sur le territoire britannique. Cette période de transition sera terminée au 31 décembre 2020. D'ici là, Londres et Bruxelles négocient pour qu'un accord de libre-échange entre alors en vigueur.

Sans accord, les échanges entre les deux parties seront régis, dès le 1er janvier 2021, par les règles de l'Organisation mondiale du Commerce (OMC), synonymes de droits de douanes élevés. Même en cas de compromis évitant cette brusque rupture, les entreprises doivent se préparer à des démarches chronophages pour exporter et se plier aux normes respectives.

https://twitter.com/paul_louis_ Paul Louis avec AFP Journaliste BFM Eco