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Les allocations chômage revalorisées de 1,9% au 1er juillet, "totalement insuffisant" pour la CGT

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Le conseil d'administration de l'Unédic a décidé de revaloriser les allocations-chômage de 1,9% en juillet, après une revalorisation exceptionnelle de 1,9% en avril. Une hausse insuffisante pour les syndicats.

Les allocations d'assurance chômage vont être revalorisées de 1,9% le 1er juillet, au grand dam des syndicats qui demandaient une revalorisation au moins équivalente à l'inflation, a annoncé la CGT mardi. La décision a été prise lors d'un conseil d'administration de l'Unédic. Elle fait suite à une revalorisation exceptionnelle de 1,9% au 1er avril mais reste en deçà de la forte inflation, de 5,1% sur un an en mai.

"Cette revalorisation totalement insuffisante a été votée par les seules organisations patronales, tandis que toutes les organisations de salariés se sont abstenues (le vote contre d'une seule organisation syndicale aurait induit une non-revalorisation des indemnités)", a critiqué la CGT dans un communiqué.

"Énorme scandale"

Lors d'un rassemblement organisé devant le siège de l'Unédic, la secrétaire générale du syndicat Sophie Binet a dénoncé "un énorme scandale" et s'en est prise au patronat qui refuse de revenir sur les règles d'indemnisation du chômage issues des deux dernières réformes. Depuis le 1er février, une baisse de 25% de la durée d'indemnisation s'applique aux demandeurs d'emploi qui ouvrent des droits. En 2021, une autre réforme avait modifié le calcul de l'allocation, pénalisant ceux qui alternaient périodes de chômage et d'emploi.

Le gouvernement doit envoyer dans les prochaines semaines "une lettre de cadrage" aux partenaires sociaux pour qu'ils renégocient les règles d'assurance chômage qui expirent le 31 décembre. À défaut d'accord au terme de la négociation, c'est le gouvernement qui décidera des règles. Mais un accord semble mal parti. "Le patronat ne veut négocier que la gouvernance de l'Unédic et pas les règles d'indemnisation. Il préfère que le gouvernement fasse le sale boulot à sa place", a dénoncé Sophie Binet.

"Mais nous n'accepterons pas de discuter de la gouvernance si on ne discute pas des règles d'indemnisation", a-t-elle prévenu. Ce sujet sera au menu d'une visio-conférence mercredi entre dirigeants syndicaux et patronaux qui doivent discuter d'un agenda de négociations pour la rentrée.

P.L. avec AFP