Fiscalité du gazole: des routiers annoncent des blocages à la frontière belge le 28 novembre

Farouchement opposées à cette mesure, les organisations professionnelles du secteur menaçaient depuis juillet de lancer des manifestations - Pascal Pavani - AFP
Le 28 novembre, dès 5 heures, les organisations professionnelles de transport de marchandises des Hauts-de-France appellent les routiers à bloquer les "axes stratégiques situés aux frontières avec la Belgique". Ces blocages sont présentés par la FNTR du Pas-de-Calais et l'OTRE Hauts-de-France comme un "premier acte" d'une mobilisation des routiers, qui entendent "exprimer leur colère dans la rue".
Dans un communiqué commun, elles "appellent les transporteurs des autres régions à rejoindre leur mouvement dans un acte 2 qui interviendra début décembre".
Début juillet, Elisabeth Borne, alors ministre des Transports, avait annoncé une baisse de 2 centimes par litre du remboursement dont bénéficie le transport routier sur la taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques (TICPE) frappant le gazole. Cette mesure a été approuvée par l'Assemblée nationale le 17 octobre, mais doit encore passer au Sénat.
Publication d'une circulaire intégrant la hausse
"Il est légitime que le transport routier, qui est un grand utilisateur du réseau routier, participe à l'entretien de nos routes qui en ont bien besoin", avait alors justifié Elisabeth Borne, désormais ministre de la Transition écologique et solidaire. Cette augmentation de fiscalité représenterait selon le gouvernement 140 millions d'euros en année pleine, et son produit doit être affecté à l'Agence de financement des infrastructures des transports de France (AFITF).
Farouchement opposées à cette mesure, les organisations professionnelles du secteur menaçaient depuis juillet de lancer des manifestations si elles n'étaient pas entendues, dénonçant également d'autres charges et contraintes supplémentaires. Elles se sont également émues mardi de ce que les Douanes aient déjà publié une circulaire intégrant cette hausse du gazole alors que le Parlement ne l'a pas encore définitivement adoptée.